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[TOP 10] Mes dix films préférés de 2014 : 4° The Grand Budapest Hotel

4° The Grand Budapest Hotel :

Hotel Motel

Ce film est une friandise. Un dessert qu’on mangerait les yeux mi-clos et un petit sourire au lèvre. Juste ce qu’il faut de sucré. Lorsque je suis sorti de la sale après avoir vu “Grand Budapest Hôtel”, mes yeux pétillaient et je me souviens m’être fait la réflexion que cela faisait longtemps, trop longtemps, que je n’avais pas vu un film aussi jouissif. Un “feel-good movie”, un vrai comme peuvent l’être dans des registres tout à fait différents “Little Miss Sunshine” ou “Kingsman”. “Grand Budapest Hotel” se déguste, plus qu’il ne se regarde. Un véritable plaisir, jamais coupable.

Son casting est extraordinaire. La liste des noms au générique, hallucinante. Le film de Wes Anderson a en plus le mérite d’éviter avec brio “l’effet empilement” : bourrer l’histoire de stars jusqu’à l’indigestion. On a tous déjà vu ce genre de films où toutes les pointures jouent leurs partitions de leurs côtés, plus au service de leur réputation que du scénario. Ici, rien de tout cela. Chacun trouve sa part et personne ne joue les pique-assiettes. Tous jouent juste : Adrien Brody, surprenant méchant, Tony Revolori, touchant, Tilda Swinton, excellente en vieille dame, Saoirse Ronan, malicieuse, Edward Norton, hilarant… Au sommet du gâteau, comme une magnifique cerise, trône en majesté Ralph Fiennes. Dans un registre pour le moins inattendu, l’humour, Mister Ralph est fabuleux. Une autre occasion de se demander comment un aussi grand acteur a pu interpréter un Voldemort aussi ridicule, mais passons.

« Où est Charlie ? »

L’humour, justement, parlons-en. C’est le must du film, un peu comme le nappage caramel dans une glace. Il fait mouche à chaque fois. Ce n’est pas un hasard si les meilleurs films du réalisateur (“Fantastic Mister Fox” et donc “Grand Budapest Hotel”) sont ceux dont les gags et l’esprit sont les plus accessibles. Loin de moi l’idée de dénigrer “Darjeeling Limited” ou “La vie aquatique”, mais il faut bien reconnaître que le profane, même le mieux disposé du monde, y restera souvent hermétique, quand le fan, lui, rira à gorge déployée. N’en déplaise aux Inrocks, Wes Anderson n’est jamais aussi bon que lorsque son humour se fait plus ouvert.

Nul reniement néanmoins, tous les ingrédients qui ont fait ce cinéma magnifiquement à part sont là, et tant mieux : l’absurde bien sûr, le décalage permanent du rythme évidemment, mais aussi la folie douce des personnages, les dialogues barrés, les silences, les couleurs flashys, la jeunesse, la nostalgie… Tout cela se mêle pour donner un magnifique conte de fée.

« Tagada, tagada, voilà les Daltons ! »

Tout est magique, dans “The Grand Budapest Hôtel” : ses images remplies d’une poésie savoureuse, ses couleurs de bonbons, ses décors de gâteaux, sa musique géniale (coucou Alexandre Desplat)… Et tant pis si tout cela est une vision bien trop romantique, on ne cherche pas ici à être crédible, mais à faire rêver. Le film est une explosion de douceurs. Chaque plan, chaque scène est truffée d’idées. L’imagination y est reine. Tout est assumé, avec une fraîcheur et une absence de regret qui fait un bien fou. C’est tout à la fois Hansel et Gretel et une exposition de maisons de poupées. C’est comme rentrer à l’intérieur d’une confiserie et y rester plus d’une heure et demie, des étoiles pleins les yeux. C’est une superbe ode à la mélancolie. C’est un film à part. C’est un délice. Ce film est une friandise. Une friandise bonne pour la santé et qui ne fait pas grossir. Qu’attendez-vous ?

« Spirou, Fantasio et le Professeur Champignac »

Réalisateur : Wes Anderson.

Scène : La descente à ski.

licontinovich

Passionné par le ciné, tout simplement.

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