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Mes 200 films préférés (150 – 126).

N’hésitez pas à lire les « précisions avant de commencer » présentes dans le premier article du top !

150. Diamants sur canapé (Blake Edwards, 1961) :

Comment être tout en mangeant un croissant.

Comment être tout en mangeant un croissant.

A chacun ses idoles. Si vous me demandez qui, selon moi, est la plus belle femme de l’histoire (du peu que j’en connaisse hein), je vous répondrai sans hésitation : Audrey Hepburn. Désolé Emma Stone. Comment donc ne pas avoir été fasciné par « Diamants sur canapé » où Madame Hepburn incarne avec un talent fou le fascinant personnage d’Holly Golightly. Naïve, extravertie, angoissé, Holly est aussi agaçante que touchante, aussi séductrice que fragile. Le film nous fait découvrir sa complexité par touches colorées, permettant au public de tomber sous le charme en même temps que Paul Varjak, son voisin. En même temps, Audrey Hepburn qui chante « Moon River », ça vous ferait fondre un iceberg. Et en plus, elle a un chat.

La scène : La fin est très jolie mais le moment de « Moon River » est un must.

149. Phone Game (Joel Schumacher, 2002) :

"C'est pour un appel en PVC, s'il vous plait".

« C’est pour un appel en PVC, s’il vous plait ».

Joel Schumacher est peut-être la preuve du fait qu’il ne faut jamais désespérer de personne. Après avoir souillé le personnage de Batman (offense gravissime) dans « Batman et Robin » et « Batman Forever », films proche d’être interdits par la Convention de Genève, le père Joel aurait pu arrêter sa carrière cinématographique. Oui mais en 2002, cinq ans après son forfait, Schumacher (aucun lien, il a une Twingo) réalise « Phone Game ». Et « Phone Game », pardonnez-moi l’expression, est un « putain de film ». Histoire d’un attaché de presse à la vie dissolu qui se retrouve pris en otage dans une cabine téléphonique par un sniper vengeur, le film réussit à nous tenir incroyablement en haleine du début jusqu’à la fin. Huis-clos en temps presque réel, « de plein air » qui plus est (sacré pari !), « Phone Game » est un modèle de thriller original. Comme quoi, même Roland Emmerich fera peut-être un super film un jour ?).

La scène : la toute fin du film.

148. Aviator (Martin Scorcese, 2004) :

Posey.

Posey.

Je ne suis pas généralement un grand fan des « biopics », genre par ailleurs assez périlleux, par définition assez prévisible et parfois un chouïa simpliste (bla bla bla c’était quelqu’un de grand mais il avait son côté sombre bla bla bla). Mais faut bien reconnaître qu’ « Aviator », avec le daron Scorcese aux manettes, c’est du lourd. Porté par le sens évident de la mise en scène de son réalisateur, l’immense talent du duo Di Caprio / Blanchett (dans un de leurs meilleurs rôles, ce qui n’est pas peu dire quand on voit de qui on parle) et le côté captivant de l’histoire d’Howard Hugues, « Aviator » se révèle une indéniable réussite. Un film tout en démesure et en intimité, alliage paradoxal à l’image de son personnage principal dont la complexité profonde est bien rendue, avec un coup de projecteur sur un trouble mental assez méconnu, les « TOC ». Bref, un très bon Scorcese, que demander de plus ?

La scène : la savoureuse rencontre avec Katherine Hepburn.

147. Whatever Works (Woody Allen, 2009) :

Le swag du peignoir.

Le swag du peignoir.

A écouter la plupart des gens, Woody Allen n’a plus rien fait de bon depuis « Match Point ». Alors certes, y a du très passable dans sa filmo’ post 2005, mais c’est injuste envers « Scoop », « Le Rêve de Cassandre », « Vicky Cristina Barcelona » et « Magic in the Moonlight », très injuste envers « Blue Jasmine » et « Minuit à Paris » et d’une immense injustice envers « Whatever Works ». Parce que « Whatever Works » est à mes yeux l’un des meilleurs Woody Allen et même mon préféré derrière… « Match Point ». Porté par un exceptionnel Larry David, véritable alter-ego sombre du personnage classique de Woody Allen, et par une verve hallucinante, le film est une gourmandise douce-amère (mais surtout amère), délicieusement ironique, dont on aurait tort de se priver.

La scène : La conversation au bar entre le religieux et l’homosexuel.

146. Vol au-dessus d’un nid de coucous (Miloš Forman,  1975) :

Avec les fratés.

Avec les fratés.

La musique de Nitzsche et Bogas, étrange et belle, résonne. Un homme s’éloigne en courant. C’est la fin de « Vol au-dessus d’un nid de coucous » et le spectateur l’esprit légèrement embué, se rend progressivement compte du choc. Il lui faudra sans doute quelques instants pour s’en remettre. Ode à la défense de la liberté même dans les endroits les plus coercitifs, pamphlet contre les restrictions et les contraintes, film phare de son époque, l’œuvre de Forman va bien au-delà du seul univers psychiatrique (même si les responsables actuels de ces endroits feraient parfois bien de s’y replonger) pour parler société en général. Malgré l’immense dureté de sa fin, « Vol au-dessus d’un nid de coucou » est malgré tout une histoire sur l’espoir. C’est là un film étrange et beau, comme ses personnages, comme sa musique.

La scène : la scène finale.

145. 300 (Zack Snyder, 2006) :

Slips.

Slips.

Bon, là on part sur du brutal. Du gros rouge (sang) qui tache. Du genre à faire l’effet d’une bombe à son apparition sur les écrans. Que les choses soient claires : je comprends tout à fait qu’on puisse être insensible à « 300 », son excès permanent et ultra-assumé, sa mise en scène ultra-vénère à base de ralentis des familles, sa musique explosive, ses grosses répliques dans la gueule, son esthétique claquante, son interprétation bourrine… Vraiment, je comprends. Mais pour ceux qui, comme moi, s’y sont laissé prendre, vous-même vous savez à quel point c’est bon, putain. Un plaisir coupable comme on les aime offert par le Tonton Zack Snyder.

La scène : « This is Spartaaaaaaaa !!!! ». Hum, pardon.

144. Les Affranchis (Martin Scorcese, 1990) :

Vrai-faux caméo de Micheline.

Vrai-faux caméo de Micheline.

Scorcese, un film de gangster, De Niro, Joe Pesci. Je pourrais presque m’arrêter là.  Mais ce serait dommage de ne pas parler du personnage de fou furieux de Joe Pesci, justement, Tommy DeVito, de ne pas saluer l’incroyable interprétation de tout le casting, de ne pas vous dire que « Les Affranchis » collectionne les scènes mémorables, de pas vous expliquer que niveau « mythologie » du gangster au cinéma, il n’y a que « Les Infiltrés » et « Le Parrain » à avoir fait mieux, de ne pas vous assurer que l’histoire est ultra-prenante. Scorcese et les films de gangster : une alliance qui parait naturelle alors que sur sa filmo’, Martin n’a réalisé qu’un trio de films sur le crime en bande organisé. Mais quel trio : « Les Affranchis », « Casino », « Les Infiltrés ». Je m’arrête là.

La scène : « I’m funny how ? Funny like a clown ? ».

143. Pulp Fiction (Quentin Tarantino, 1994) :

C'est autre chose que la tecktonik.

C’est autre chose que la tecktonik.

Attention, on touche ici à du culte de chez culte. Pour évoquer « Pulp Fiction » le must est peut-être de faire une liste et de laisser les fans se remémorer les scènes en lisant, le sourire aux lèvres. C’est parti : Pumpkin et Honey Bunney, Royal Cheese, massage de pieds, la mallette, le twist, Marsellus Wallace, piqure d’adrénaline, John Travolta dans les chiottes, la montre, la musique « Misirlou », la coiffure d’Uma Thurman, Harvey Keitel en professionnel, le mug de Quentin Tarantino… Et j’en passe. Et si tout cela ne vous dit rien, il n’est pas trop tard pour vous rattraper !

La scène : « Big Mac is Big Mac but they say ‘Le’ Bic Mac ».

142. Le Crime était presque parfait (Alfred Hitchcock, 1954) :

"Qu'est-ce qu'on va faire d'toutes ces bouteilles ?"

« Qu’est-ce qu’on va faire d’toutes ces bouteilles ? »

On peut être cinéphile et avoir de grosses lacunes. Je confesse ici une grande méconnaissance de l’œuvre de celui qui est pourtant considéré comme un des plus grands réalisateurs de l’histoire, j’ai nommé Alfred Hitchcock. C’est pourquoi vous ne trouverez dans ce top qu’un seul de ses films. Mais quel film ! Modèle de film policier en quasi huis-clos, sublimant tous les codes du genre, « Le Crime était presque parfait » est un classique de chez classique. La plus grande qualité du film est sans doute d’inverser de manière géniale le procédé habituel du policier : ici le spectateur sait qui a commis le crime et comment, l’idée est de savoir comment la vérité va éclater pour que le crime soit seulement « presque » parfait.

La scène : la résolution finale.

141. The Full Monty (Peter Cattaneo, 1997) :

Stayin’ alive, ah, ah, ah, stayin’ aliiiiiive.

Un délire entre amis peut parfois concerner des films totalement inattendus. C’est ainsi que par la grâce d’une soirée DVD inopiné avec des potes, « The Full Monty » et particulièrement la scène avec « Hot Stuff » dans la file d’attente, est pour nous devenu culte et l’occasion de nombreuses barres, en plus du fou rire original. Ajoutez à cela que « The Full Monty » est une excellente comédie sociale, au sujet d’une originalité absolument indéniable (des prolétaires anglais qui veulent devenir chippendales, sans déconner, c’est du génie non ?) et au casting impeccable, le beaucoup trop discret et super Robert Carlyle en tête. Un « feel good movie » comme on les aime.

La scène : « Hot Stuff » dans la file d’attente, évidemment.

140. Le Tout Nouveau Testament (Jaco Van Dormael, 2014) :

Bonsoir.

Bonsoir.

Dans le genre Objet Filmé Non Identifié, « Le Tout Nouveau Testament » se pose là. D’ailleurs, l’accroche sur l’affiche du film posait bien les bases : « Dieu existe, il habite à Bruxelles ». C’est l’histoire de la fille de Dieu qui fait une fugue et qui décide de recruter ses propres apôtres. En Belgique, donc. C’est tout à la fois joyeusement iconoclaste, plein d’une poésie bizarre mais douce, extrêmement original et terriblement drôle. Un film qui ne ressemble vraiment à aucun autre, voilà qui vaut le coup d’œil.

La scène : la fin du film.

139. The Raid I&II (Gareth Evans, 2012 et 2014) :

"Suite à un incident, le trafic est ralenti sur la ligne".

« Suite à un incident, le trafic est ralenti sur la ligne ».

En termes de films d’arts martiaux, les deux « The Raid » sont pour moi un véritable must. Beaucoup plus nerveux et sanguin que la majorité des productions du genre, « The Raid I&II » se révèlent de véritables shoot d’adrénaline. Mené à un rythme hallucinant, ultra-violent, quasiment sans temps morts, ils incarnent à mes yeux une super forme de divertissement. Basé sur un art martial indonésien méconnu, le « pencak-silat » est porté par le charisme froid de son acteur principal (qu’on retrouve d’ailleurs dans « Star Wars VII » pour un tout petit rôle) : Iko Uwais, magnétique. Et si le premier volet est un pur divertissement « pop-corn » où le scénario tient en quelques lignes, le deuxième s’avère un peu plus étoffé et d’autant plus appréciable.

La scène : celle où les tueurs d’élite d’un clan se déchaînent contre leurs rivaux, dans le deuxième volet.

138. L’Assassinat de Jesse James par le lâche Robert Ford (Andrew Dominik, 2007) :

Et paf ! Ça fait des Chocapics !

Et paf ! Ça fait des Chocapics !

Vous ne trouverez probablement jamais ce film dans aucune anthologie, ni de l’histoire globale du cinéma, ni des films du XXIéme siécle, ni même probablement des westerns ou des films de 2007 (ou alors dans une sélection très étendue). Il était même absent du dossier « chef d’œuvre oubliés » de Premiere, alors qu’il aurait pu y figurer en bonne place. Mais voilà, c’est ainsi « L’Assassinat de Jesse James par le lâche Robert Ford » (qui pourrait aussi figurer dans la sélection des titres les plus longs) semble avoir échappé aux radars de la reconnaissance. En apparence seulement, car l’immense majorité de ceux qui l’on vu seront d’accord : ce film est un chef d’œuvre. Un western à part : il dure presque 2H40, prend le risque d’être parfois contemplatif, est d’une finesse géniale. La réalisation est audacieuse pour le genre et excellente. La photographie est extraordinaire. Brad Pitt en Jesse James est incroyable. Mais surtout, surtout, Casey Affleck, juste fabuleux.

La scène : l’assassinat.

137. Thelma et Louise (Ridley Scott, 1991) :

Smile, it's selfie time !

Smile, it’s selfie time !

Ridley Scott a une carrière curieuse. Capable d’enchaîner quelques films pas terribles pour de temps en temps sortir un sacré chef d’œuvre dans des genres aussi différents que le péplum (« Gladiator ») ou la science-fiction (« Blade Runner »). Ridley, c’est aussi un mec capable, au milieu de ses chefs d’œuvres, de nous pondre un road-trip féministe vachement en avance sur son temps. Un film avec deux extraordinaires anti-héroïnes, où l’une devient progressivement le reflet de l’autre. Une épopée pleine de fièvre, où l’on croise Brad Pitt dans un de ses (torrides) premiers rôles, une cavalcade où l’on pose ses ovaires, bref un film qui envoie du steak.

La scène : la culte course-poursuite finale, réalisée de manière époustouflante.

136. Fight Club (David Fincher, 1999) :

Spotted le mec qui mate le boule de Brad.

Spotted le mec qui mate le boule de Brad.

C’est l’histoire d’un mec, il va pas bien. Il prend l’avion. Dans l’avion, il rencontre un autre mec, un brin taré. En fait non, sacrément taré. A deux ils fondent un club dont il faut pas parler. Dans le club dont il faut pas parler des mecs se tabassent pour expulser leur blues. Et y a Helena Bonham Carter aussi. Puis y a une bite en image subliminale. Puis ça part bien bien en couille, entre mouvement nihiliste et twist scénaristique de taré. Et à la fin, c’est les mecs qui se sont tapés sur la gueule mais c’est toi qui est K.O. C’est « Fight Club » et c’est sans doute l’un des films les plus déconcertants jamais tourné, ne serait-ce que par le film refuse obstinément d’être clair sur le message qu’il souhaite délivrer. Chaos, confusion, savon : kestuvafaire ?

La scène : celle dans le bureau du patron.

135. Scott Pilgrim (Edgar Wright, 2010) :

"Tu peux pas tes, j'ai une épée enflammée et un t-shirt moche !"

« Tu peux pas tes, j’ai une épée enflammée et un t-shirt moche ! »

Mais quel kiff que ce film ! Délire geek ultra-jouissif, bourré de références, « Scott Pilgrim vs the world » est une petite pépite, que je recommande plus que chaudement à tout fan de la pop culture. Ce film ne se regarde pas, il se déguste comme un délicieux dessert. Voici le synopsis : Scott Pilgrim rencontre la fille de ses rêves, qui l’aime aussi mais le prévient : pour sortir avec elle, il doit vaincre ses sept ex-maléfiques à travers des combats filmé comme des jeux-vidéos. C’est emmené par la bouille de Michael Ceara, abonné de ce genre de rôle, c’est drôle, ça se prend pas la tête, c’est punchy. Et en plus, c’est réalisé par Edgar Wright c’est-à-dire le mec de « Hot Fuzz ». Avouez que tout ceci donne beaucoup trop envie.

La scène : la bataille contre le dernier « ex » joué par un Jason Schwartzmann déjanté.

134. Gran Torino (Clint Eastwood, 2008) :

"Tire sur mon doigt".

« Tire sur mon doigt ».

Clint Eastwood est un homme complexe. D’un côté, on a l’homme public qui soutient sans pression les armes à feux et les républicains américains. De l’autre on a le réalisateur de « Million Dollar Baby » et de « Gran Torino ». Difficile de s’y retrouver de manière simple. Alors à défaut, on peut toujours apprécier ce très très grand « Torino », magnifique fable d’une beauté percutante sur la tolérance et le dépassement des préjugés. Un film, porté par l’indéniable charisme d’Eastwood et à l’efficacité clinique dans son déroulé, menant obstinément à son apogée qui est aussi sa conclusion, incroyable choc.

La scène : inoubliable scène finale.

133. The Grand Budapest Hotel (Wes Anderson, 2013) :

"J'ai réservé au nom de Bramard".

« J’ai réservé au nom de Bramard ».

Coloré façon bonbon, sucré façon goûter, savoureux façon gâteau : « The Grand Budapest Hotel » est-il une friandise ? Encore mieux, puisqu’on peut le dévorer autant de fois qu’on veut sans risque de grossir ! Merci au décalé Wes Anderson qui réussit ici l’exploit de satisfaire ses inconditionnels tout en restant plus accessible au reste du public. Merci pour ce film qui fait plaisir et dont on sort avec la banane. Merci pour cet enchainement de répliques délicieuses et de scènes exquises, drôles ou franchement touchante, mené par un casting d’enfer (Ralph Fiennes, extraordinairement comique, en tête d’un cortège qui comporte quand même une palanquée de stars) parfois dans des rôles inattendus (comme Adrien Brody) au rythme de l’excellente musique d’Alexandre Desplat. Merci.

La scène : celle où Ralph Fiennes veut échapper à la police dans l’hôtel.

132. Amadeus (Miloš Forman, 1984) :

Allegro molto.

Allegro molto.

Plus qu’une biographie de Mozart, il faut voir « Amadeus » comme une parabole sur le génie et la rivalité. C’est là que le film est le plus intéressant, dans sa relation entre Mozart et Salieri, quand il interroge le génie, son côté propre à provoquer l’émerveillement et en même temps la jalousie, l’incompréhension et autres. Oui, « Amadeus » romance sans doute (ne serai-ce que pour ce rire complètement dingue, dont on a peine à croire qu’il soit réellement celui qu’avait Mozart), mais c’est parce qu’au-delà de l’histoire de Mozart, ce qui intéresse Forman c’est de questionner l’extraordinaire, le surhumain et son rapport aux hommes. Salieri est un excellent musicien mais Mozart est Mozart. C’est terriblement injuste et Salieri aura beau essayer de comprendre, il se heurtera toujours au mystère de cette frontière entre talent et génie. Un film fascinant avec évidemment une bande-son extraordinaire.

La scène : l’écriture du Requiem.

131. Mad Max : Fury Road (George Miller, 2015) :

Allumeeeeeeer le feeeeeeu.

Allumeeeeeeer le feeeeeeu.

Ce film est une montagne russe. On sort de l’un comme de l’autre avec la même sensation d’avoir été retourné. Ce film, c’est 120 minutes de folie furieuse sur de la grosse musique très très énervé. Ce film semble ne pas avoir de temps morts. Ce film a réussi à me faire kiffer les courses poursuites. Ce film est une course poursuite, du début jusqu’à la fin et on ne s’ennuie pas une seconde. Ce film est un pur blockbuster plus inventif qu’il n’y paraît, qui a réconcilié une bonne partie des critiques et du public d’habitude plutôt opposé sur ce genre de film. C’est « Mad Max : Fury Road », c’est un roller-coaster shooté à l’ecsta’ qui dure deux heures et qui en plus a le bon goût d’avoir une belle diversité de personnages féminins depuis l’ultra-badass Imperator Furiosa jusqu’aux mémés en scooter. Attachez vos ceintures.

La scène : le moment dans la tempête, visuellement impressionnant.

130. Usual Suspects (Bryan Singer, 1995) :

Boum boum dans les oreilles.

Boum boum dans les oreilles.

Quelques minutes avant la fin du film : « Usual Suspects » était pour moi un honnête film policier, bien joué, avec un méchant charismatique et mystérieux, un bon film du genre mais sans plus. Et là, la fin. La tarte dans la gueule. Un truc de malade mental face auquel on ne peut réagir que par : « Ah oui. D’accord ». Il faut savoir que dans ma vie, je me suis fait spoiler énormément de choses : beaucoup de morts de Game of Thrones (dont une par Stephen King sur Twitter) ou « Sixième Sens » par Télérama, pour ne citer que deux exemples. Mais, au moins la grosse victime du spoil que je suis ne s’est pas fait spoiler le plus gros twist de l’histoire du cinéma, celui justement d’ « Usual Suspect ».

La scène : la fin du film, contre toute attente.

129. Le Concours (Claire Simon, 2017) :

Bonne chance.

Bonne chance.

C’est un univers à part, rarement filmé, et qu’on découvre avec énormément d’intérêt. La jungle profonde ? Les grands fonds marins ? Non, un concours ! Et pas n’importe lequel, l’un des plus connu et les plus exigeants de France, celui de la Fémis, l’une des meilleures écoles françaises de cinéma. Aux interviews, Claire Simon préfère ici le témoignage de l’instant, ce qui nous donne vraiment l’impression assez troublante d’être présents aux côtés des candidats et des jurys. Elle a posé ses caméras à tous les tours du concours, depuis l’amphithéâtre bondé jusqu’au grand oral. On découvre à l’écran toutes ces étapes avec des sentiments mêlés, au rang desquels parfois un profond malaise face aux difficultés des candidats. On se souvient de ses propres concours bien sûr, des mémoires pas toujours agréables. Mais surtout, la qualité principale du film est de démontrer toute l’injustice, tout le drame, toute la subjectivité, toute l’humanité au sein du concours, qui plus est artistique, tout en laissant ouverte cette question terrible : le concours a ses immenses défauts oui, mais quelle alternative ? Passionnant et complexe.

La scène : terrible moment où un candidat au concours scénario s’embrouille dans ses propres personnages. Malaise TV en prime time.

128. Collateral (Michael Mann, 2004) :

Très très NRV.

Très très NRV.

Les avis des programmes TV ne sont pas toujours à délaisser. Surtout pas ceux de « TV Cable Satellite », qui sont d’ailleurs sans doute mes avis critiques préférés (sans déconner). Une soirée TV s’annonce, on sait pas quoi regarder, on découvre que le magazine à mis « 4 étoiles » (le max) à « Collateral », on a jamais entendu parler de ce film mais on se lance. Et on est vraiment, mais vraiment pas déçu. Thriller étouffant porté de la tête et des épaules par le duo Jamie Foxx / Tom Cruise (en ce qui concerne Cruise, c’est d’ailleurs pour moi son meilleur rôle) « Collateral » est une grosse claque. L’histoire d’un taxi qui découvre que son client est un tueur à gages. Une nuit de ouf s’annonce, pour lui comme pour le spectateur, mais pas pour les mêmes raisons.

La scène : le moment à la fin du film plein de tension.

127. Persepolis (Vincent Paronnaud et Marjane Satrapi, 2007) :

Voulez-vous une tasse de thé ?

Voulez-vous une tasse de thé ?

S’il y a encore des gens pour penser que le dessin-animé est un genre gentillet destiné avant tout aux enfants, vous avez le choix pour leur faire entendre raison mais commencer par leur montrer « Persépolis » ne serait pas une mauvaise idée. Inspiré de la véritable histoire de son auteure, Marjane Satrapi, « Persépolis » déploie sa magnifique esthétique particulière pour raconter à travers l’histoire particulière d’une famille, le drame de la révolution iranienne et son espoir déçu. Visuellement incroyable, très intéressant, parfois drôle, souvent touchant, très humain surtout, « Persépolis » est un super dessin-animé. Donc un super film.

La scène : la scène la plus touchante avec le magnifique personnage de la grand-mère.

126. Raging Bull (Martin Scorcese, 1980) :

Deux poings, c'est tout.

Deux poings, c’est tout.

« Raging Bull » respire quelque chose d’incroyablement puissant. Un parfum complexe, mêlé de majesté, de force, d’intensité, de viscéral, entre autres. C’est un film qui tient en respect. A mes yeux, c’est la « masterpiece » du duo Scorcese / De Niro (rien que ça, me direz-vous), encore plus que « Taxi Driver ». Le premier est magistral à la réalisation, le second hallucinant à l’interprétation, et les mots sont faibles. « Raging Bull » fait partie de ces films qui nous font sentir un peu ce que « chef d’œuvre » veut dire. Dans un noir et blanc sublime, on découvre l’histoire de Jake LaMotta, le mec qui n’aimait pas qu’on « fuck » sa « wife » (oui, cette réplique ne vient pas du tout de « Taxi Driver » et ne suit pas du tout « you’re talkin’ to me ») et on se passionne pour cette figure forte, de son ascension jusqu’à sa chute défigurée.

La scène : le combat contre Sugar Ray Robinson, incroyable.

Les articles précédents :

De la 200éme à la 176éme place.

De la 175éme à la 151éme place.


licontinovich

Passionné par le ciné, tout simplement.

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