cinemaginarium » Kingsman Ou comment j'ai appris à ne plus m'en faire et à aimer les films. Fri, 31 Aug 2018 12:49:58 +0000 fr-FR hourly 1 http://wordpress.org/?v=3.6 [TOP 10] Mes dix films préférés de 2015 (5-1) /dix-films-preferes-2015-5-1/ /dix-films-preferes-2015-5-1/#comments Wed, 31 Aug 2016 14:38:23 +0000 licontinovich /?p=611 Continue Reading ]]> Deuxième et dernière partie du classement.

5-   Le Tout Nouveau Testament.

En Belgique, il était une fois.

"Flower Power"

« Flower Power »

« Dieu existe, il habite à Bruxelles ». Avec un slogan aussi génial, il était impossible que je ne m’intéresse pas à ce « Tout Nouveau Testament ». J’avais déjà eu l’occasion, il y a quelques années, de découvrir le cinéma de Jaco Van Dormael avec cette folie qu’était « Mr Nobody », film si désarmant que je ne peux toujours pas affirmer avec certitude si je l’ai réellement aimé. Toujours est-il qu’au-delà du ressenti final, il valait certainement le détour et à ce titre, j’avais bien envie d’un nouveau regard sur ce cinéma à nul autre pareil.

Et s’il m’est toujours difficile d’exprimer mes sentiments à propos de « Mr Nobody »  (ce qui n’est d’ailleurs pas anodin !), il est certain que j’ai adoré « Le Tout Nouveau Testament ». Preuve en fut mon fou-rire au générique de fin, provoqué par l’accumulation de tout ce que je venais de voir.

Car « Le Tout Nouveau Testament » est un film dingue, dans beaucoup de sens du terme. Qu’on n’en juge par le synopsis : Dieu, qui habite donc dans la capitale de la Belgique, est un type méchant. Sa fille (oui, parce que Dieu a aussi une fille), fugue, non sans avoir piraté le système informatique de son père afin de révéler à tout le monde la date de sa mort, occasionnant un joyeux bordel à travers le monde entier. C’est le point de départ du film et il faut bien reconnaître que dans le genre scénario décalé, on a ici du très lourd.

Sans complexe, « Le Tout Nouveau Testament », vous embarque dans son univers si singulier avec le plus grand des naturels. Les sujets métaphysiques, la poésie, voilà les deux principaux piliers du style « Van Dormael », qui a l’intelligence de l’assumer jusqu’au bout. Car, si on ne sentait qu’une poussière d’excuse rien ne fonctionnerait et l’ensemble s’écroulerait comme un château de cartes. Mais ce cinéaste ne doute de rien et là est sa plus grande force.

Pour autant, par rapport à « Mr Nobody », « Le Tout Nouveau Testament » apporte quelque chose qui fait la différence : un sens bienvenu de la dérision et de l’autodérision. Là où son film précédent parait rester très « premier degré », celui-ci donne toute sa part à l’humour. Le mariage avec le métaphysico-poétique fonctionne incroyablement bien, le rire donnant toute sa saveur à l’ensemble. Un peu comme une épice dans un plat élaboré.

Bien sûr, il est difficile de tout apprécier dans « Le Tout Nouveau Testament ». Le film est si singulier, si foisonnant, que le spectateur aura parfois du mal à s’y retrouver. Mais le cinéma de Van Dormael semble ainsi fait, et on en serait presque à penser que le réalisateur se plaît parfois à perdre son public.

Osé, iconoclaste, délirant, tour à tour trivial et profond, parfois les deux à fois, un moment marrant, un autre lyrique, et de temps en temps les deux en même temps, « Le Tout Nouveau Testament », avec son casting au diapason de l’esprit du film, est un extraordinaire cadeau pour les amateurs de cinéma différent. Car quiconque attend un film qui se démarque sera servi. Il ne plaît pas à tout le monde, mais c’est aussi, parfois, un trait caractéristique de certains films notables.

4-  Whiplash.

I jazzed in my pants.

"Et si tu échoues, tu me fais l'intégrale de Patrick Sébastien à la batterie, et tu te débrouilles pour adapter !"

« Et si tu échoues, tu me fais l’intégrale de Patrick Sébastien à la batterie, et tu te débrouilles pour adapter ! »

 

Alors oui, « Whiplash » est sorti en 2014. Le 24 décembre, plus précisément. En voilà un joli cadeau de Noël cinématographique. Pourquoi alors, le retrouver dans cette sélection ? Parce que je ne l’ai vu qu’en 2015, parce que je n’ai pas pu l’inclure dans mon classement 2014 et parce que c’est mon blog cinéma et que j’y fais ce que je veux. Na !

Ceci étant dit, parlons du film. « Whiplash » est une décharge électrique. Le film est tellement bourré d’énergie qu’on en sort survolté, alors même que l’histoire en elle-même n’est pas particulièrement faite pour revigorer. Cela tient plutôt à l’ambiance générale du film, bourré de tension et de décibels, de bruit et de fureur. La bande-son, avec son jazz endiablé et ses solos de batteries déments, y joue évidemment un grand rôle.

« Whiplash » c’est l’histoire d’Andrew, jeune batteur passionné, qui, à son entrée dans une des meilleures écoles de musiques du pays, parvient à intégrer l’orchestre de l’exigeant (c’est un magnifique euphémisme) Terence Fletcher. Une histoire pour le moins tumultueuse (nouveau superbe euphémisme) commence entre le professeur et son élève. Car Fletcher est un immense partisan de ce qu’on peut appeler « la pédagogie de l’électrochoc ». En gros, pousser les gens à se dépasser par tous les moyens possibles, hurlements, insultes, voire violence physique. Un bon copain, quoi.

Avant d’aller voir le film, en regardant l’excellente bande-annonce, j’étais pris d’un certain doute. Ce sujet parvenait-il à tenir la distance d’un long-métrage sans tourner en rond, ni fatiguer son public ? La réponse, à mon sens, est oui. Oui, oui, oui et encore oui. De scène d’anthologies en scène d’anthologie (mention pour la scène « not quite my tempo »), le film parvient plus qu’aisément à développer son histoire jusqu’à un extraordinaire final, mené de main de maître.

« Whiplash », et c’est logique de par son scénario, est d’abord porté par un duo d’acteurs hallucinant. J.K Simmons, Oscar archi-mérité du meilleur acteur dans un 2nd rôle, est époustouflant dans le rôle du professeur. Il serait injuste de résumer sa performance à ses seules (impressionnantes) crises de colère, tant la palette d’acteur ici mise à l’œuvre est bien plus variée qu’en apparence. Par des regards, des attitudes… Simmons donne toute sa complexité à Fletcher, parvenant à le sortir de la caricature. En face de lui, on trouve le jeune Miles Teller, dont le jeu plus réservé ne doit pas être un prétexte pour oublier une partition elle aussi mémorable.

Résultat, bien plus qu’un simple film pour amateur de musique (même si ces derniers se régaleront vraisemblablement), « Whiplash » est avant tout la mise en scène d’un duo parmi les plus mémorables de ceux qui m’ont été donné de voir au cinéma. La relation « amour / haine » entre Andrew et Fletcher est fascinante, notamment parce qu’elle en dit aussi beaucoup sur la passion, sur le succès, sur les rapports entre talent et travail et sur les relations « mentor / élève ». Sans prendre de gants, sans tomber dans la facilité, sans avoir le manque de tact d’offrir des réponses toute crues à son public, « Whiplash » raconte une histoire qui peut laisser songeuse à bien des égards.

3-  Mad Max : Fury Road.

On the road again.

"C'est toi qui conduis, c'est moi qui klaxonne ?"

« C’est toi qui conduis, c’est moi qui klaxonne ? »

La sensation provoqué par « Mad Max : Fury Road » est comparable à celle procurée par une montagne russe. Depuis la première minute, jusqu’à la dernière, on est comme embarqué sur un manège à pleine vitesse, dont on sort lessivé et heureux d’avoir ressenti autant d’adrénaline. Si vous n’avez pas le temps, ou l’argent, ou l’envie d’aller à Disneyland Paris (ou les trois), vous pouvez aussi vous payer un petit « Mad Max : Fury Road ». A condition d’offrir au film des conditions optimales de visionnage. Grand écran et excellent système sonore sont plus que recommandés.

« Mad Max : Fury Road » du réalisateur George Miller, le même qui a réalisé « Babe 2 : le cochon dans la ville » et « Happy Feet » (ça ne s’invente pas) est au cinéma « pop-corn » ce que le Mont Ventoux est au Tour de France, un sommet parmi d’autres, certes, mais un des plus notables. Etant capable d’apprécier tout autant, même si d’une manière différente, un cinéma contemplatif d’art et d’essai ou un blockbuster efficace, je me suis régalé devant ce film fou-furieux et explosif. Si on accepte de s’y immerger franchement et sans réticences, l’expérience délivrée devient incroyable.

Comment un film autant estampillé « action et explosion » a-t-il pu susciter autant d’adhésion, quand la majorité des films du genre ne récolte qu’un mépris à mon sens plus ou mérité selon les productions ? Premièrement, c’est parce que « Fury Road », ne triche pas avec son public. Il lui donne ce qu’il attend, une course folle, rien de plus, rien de moins. Et il le fait merveilleusement bien. C’est le deuxième point en faveur du film, son efficacité redoutable. Troisièmement, le rythme. Véritable rouleau-compresseur, ce « Mad Max » entraîne celui qui le visionne dans un récit quasiment sans temps morts, où les rares pauses ne sont que de salutaires calmes avant la tempête. Enfin, la musique. On ne parle sans doute pas assez de toute la place immense qu’occupe une bande-son dans un film. « Mad Max : Fury Road » en est un exemple particulièrement frappant. Aussi furieuse que l’histoire, la musique de Junkie XL (rien que ça) est pour beaucoup dans l’expérience du spectateur. Là sont peut-être les quatre points principaux qui font toute la force du film de Miller.

« Fury Road » vient avec fracas apporter sa contribution à une question qui me passionne : comment apprécier les blockbusters ? Trop complexe pour être abordée en détail ici, je n’y répondrai que d’une manière succincte : selon moi, tout dépend de comment on les regarde. L’école du spectateur, c’est important. La lucidité n’empêchant pas d’avoir envie de se faire plaisir, mais pas n’importe comment.

Et au risque de provoquer le débat, j’ajouterai que « Fury Road » est à mon sens l’illustration qu’une grosse production, même dans ce genre-là, peut être un film d’auteur. Car ce « Mad Max » est plus imaginatif et intelligent qu’il n’y paraît. Si le film de Miller ne respire pas l’originalité dans l’ensemble, il fourmille de détails et si son scénario est simple, son discours plutôt écologique et féministe, ne me paraît pas si bête.

Alors, prêts pour une petite montagne russe ?

2-  Kingsman : Services secrets.

Vodka pure. Pas de shaker, pas de cuillère.

"Posey, dans mon fauteuil rembourrey".

« Posey, dans mon fauteuil rembourrey ».

Comment un tel film peut-il être aussi mal vendu par sa bande-annonce ? A voir les trailers de « Kingsman » on a l’impression qu’on nous promet un enième ersatz de James Bond, avec juste des gros ralentis à la Matrix pour saupoudrer le tout. Et bien, non, qu’on se le dise une bonne fois pour toute, « Kingsman » ce n’est rien de tout ça. Ça commence par un rif’ de rock, et ça se termine par les fesses d’une princesse danoise (oui, oui), avec entre les deux du pur plaisir de cinéphile voyou.

« Kingsman » c’est un film de sale gosse bien éduqué. Un « chamboule tout » qui provoque une jouissance immense. « Kingsman » c’est à la fois une déclaration d’amour à James Bond et une gigantesque entreprise de désacralisation des codes « 007 ». « Kingsman » c’est en même temps une classe immense et un état d’esprit complétement barré. Une politesse mariée avec un doigt d’honneur. Le punk réconcilié avec le costard. « Kingsman » c’est « so british » et c’est « so good ». Rarement, dans mes sorties ciné avec les potos du bled, j’ai vu un film où tout le monde avait autant la banane au générique de fin. Quel pied, putain !

Et pourtant, passé une excellente introduction parfumée d’un petit Dire Straits des familles, le film prit son temps avant de me convaincre. A part une scène d’action dans un bar merveilleusement bien mené, tout cela restait encore assez sage. Et puis vint le déclic, à partir d’un dîner chic à base de fast-food. Passé ce moment, le film décolle définitivement, pour le plus grand plaisir du spectateur. Les scènes cultes s’enchaînent, depuis le carnage dans une église extrémisme jusqu’aux trépidantes minutes finales. Plus aucun temps mort, que du bon.

Matthew Vaughn, le réalisateur du controversé « Kick-Ass » et du meilleur X-Men, « First Class », met dans ce film tout son talent de metteur en scène avec un enthousiasme communicatif. La réalisation est hallucinante de maitrise, notamment dans les scènes de combats rapprochés. A cette virtuosité et à cet état esprit, vient se rajouter en magnifique cerise sur le gâteau, une bande-son choisit avec soin, tour à tour extraordinairement adapté ou merveilleusement décalé (mention pour ce son disco à la fin du film). On mélange le tout, et voilà un cocktail savoureux au possible.

Une suite est prévue pour 2017, que j’hésite à attendre avec impatience au méfiance. D’un côté, je resigne pour un film pareil avec plaisir, de l’autre j’ai peur que l’état d’esprit ne se dilue dans une franchise. En tout cas, Matthew Vaughn reste aux commandes. On verra donc bien.

Pour finir, parce qu’un peu d’auto-promotion de temps en temps, ça ne fait pas de mal, je vous invite si le cœur vous en dit, à lire un autre article que j’ai écrit sur ce blog il y a quelque mois. Il concerne un type de films dont à mon sens, « Kingsman » est un excellent représentant, à côté de Tarantino ou d’« Hot Fuzz », j’ai nommé le cinéma « pop-geek ». Pour le lire, c’est ici.

1-  Birdman

C’est un avion, c’est un oiseau, c’est Julien Lepers ?

 

"Je suis, je suis, je suis..."

« Je suis, je suis, je suis… »

 

Le voilà donc mon favori et ce n’est pas peu dire, tant les films que j’ai mis dans ce classement m’ont plu. Mais voilà, aucun n’a pu détrôner « Birdman », que j’ai pourtant eu la chance de voir très tôt dans l’année. Le plaisir que j’ai eu devant ce film fut l’un des plus grands que j’ai pu avoir sur un siège de cinéma. Oui, carrément. La liste de ce qui m’a plu dans « Birdman » est longue. Si on regarde l’histoire, ça n’a rien d’étonnant. Non seulement « Birdman » parle du cinéma, mais en plus il est aussi question de théâtre. Mes deux grandes passions réunies dans un film aussi malin, je ne pouvais être qu’aux anges.

Car « Birdman » aborde ces deux arts magnifiques, leurs singularités, leur rapport, leurs forces, leurs faiblesses, de manière remarquable. Avec une acuité certaine, le film parvient à offrir un discours d’une grande subtilité sur l’art, mais aussi sur la critique (ah, quel délice, cette scène dans le bar pour qui, comme moi, abhorre la caste des critiques établis…). Il y est aussi question des acteurs. Va-et-vient du succès, passage du comédien de théâtre à l’acteur de cinéma, envie d’être pris au sérieux… les thèmes abordés sont passionnants. Ni dogmatique, ni méprisant, « Birdman » est tout à la fois une belle déclaration d’amour et une mise-en-scène critique de tout ce qu’il aborde, depuis le rôle de l’interprète jusqu’aux différents types de cinéma, en passant par les scènes de théâtre.

Toutes ses problématiques, « Birdman » a l’intelligence de les enrober d’un sens de l’humour exceptionnel, bien que souvent dissimulé. Le rire masqué, parlons-en. C’est aussi une des grandes qualités de ce film. Bien moins sérieux qu’en apparence, « Birdman » est tour à tour une géniale parodie et une délicieuse auto-parodie, selon les moments. Cela concerne aussi bien (entre autres) les acteurs qui s’amusent à se singer que le monde artistique, dépeint avec une lucidité ironique et subtile. Les dialogues, génialissimes, sont pour beaucoup dans cette réussite, aussi bien côté sérieux que côté rire.

Au sommet d’un casting absolument fabuleux, sans aucune exception, on trouve Michael Keaton, auteur d’une performance hallucinante, d’autant plus forte qu’elle évoque sa propre carrière, sa propre situation personnelle. Fait pour ce film autant que « Birdman » était fait pour lui, le sosie de Julien Lepers livre une composition magistrale, qui a de plus la force d’aller au-delà d’une simple performance d’acteur. Car ce dont il est question ici, c’est aussi de « mise en abime », d’une mise en scène qui cherche à brouiller les pistes entre fiction et réel. Le rôle de Riggan Thomson est donc un rôle notable, à plus d’un titre, et qui passionnera notamment tout acteur ou apprenti acteur, mais pas que. C’est pourquoi, à mon sens, un Oscar du meilleur acteur aurait été bienvenu. Sans dénigrer l’excellente performance d’Eddie Redmayne en Stephen Hawking dans « Une merveilleuse histoire du temps » (le film étant, je trouve, moins notable que sa composition en elle-même), elle me paraissait paradoxalement moins « complexe à jouer » que celle de Keaton. Ce qui n’est jamais que mon avis.

Reste à tirer son chapeau à la réalisation d’Inarritu qui, par l’illusion de ce plan-séquence permanent, saupoudre fort à propos de vertige et d’étrange son histoire. De quoi achever de placer le mexicain dans la catégorie des grand cadors du cinéma actuel. Après des débuts de carrière discret mais très bons (je conseille fortement « Amours Chiennes », son premier film), « Birdman » fut la révélation de ce cinéaste de génie. Si « The Revenant » m’aura moins convaincu malgré ses qualités techniques époustouflantes ne rattrapant pas assez un scénario à mon avis trop faible, il n’en reste pas moins que le film ayant enfin permis à DiCaprio de gagner son Oscar fut une confirmation du talent immense d’Inarritu. Dont je surveillerai dorénavant avec attention les prochaines productions.

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Le cinéma « Pop-Geek » tape la pose, s’impose et t’explose /le-cinema-pop-geek/ /le-cinema-pop-geek/#comments Sun, 08 Mar 2015 13:17:44 +0000 licontinovich /?p=463 Continue Reading ]]> Kingsman

L’excellent « Kingsman », sorti récemment sur nos écrans, est un film paradoxal. De prime abord, il apparait comme unique et ne ressemblant à aucun autre. Pourtant (et cela n’enlève rien à ses immenses qualités), il est au contraire ultra-représentatif d’un certain cinéma. Explications.

Du cinéma geek en général…

Parfois, quand on va au cinéma, c’est pour être méditatif, et parfois c’est juste pour le fun. Parfois, on se sent d’attaque à être ébloui par « Winter Sleep », et parfois, on a juste envie de se refaire l’intégrale des « Seigneurs des Anneaux ». Parfois, c’est « Bergman avec vin rouge », et parfois c’est « Star Wars avec pizza ». Et au petit jeu du « divertissement pas aliénant », certains réussissent mieux que d’autres.

On le sait au moins depuis Georges Méliés, le cinéma « pop-corn » n’est pas une honte, du moment que plaisir ne signifie pas « génocide de neurone » (n’est-ce pas, Roland Emmerich ?). Or, ces « blockbusters » unanimement reconnus, par le public comme par la critique, sont aujourd’hui quasiment tous affublés assez arbitrairement de l’étiquette « geek », sans que personne ne sache vraiment définir concrètement ce « mot-valise » (c’est comme « hipster », toute notre génération voit instinctivement ce que c’est, mais essayez d’expliquer à vos parents ce que ça veut dire, vous verrez que c’est pas si facile…).

Ceci n'est pas un extrait du clip de "Pop-Corn" par Crazy Frog

Ceci n’est pas un extrait du clip de « Pop-Corn » par Crazy Frog

Dans ce qu’il faut donc bien appeler, faute de mieux, le cinéma « geek », on trouve plusieurs tendances, chacune excellant à sa manière à stimuler imaginaire et fun, tout en ne nous prenant pas pour des Q.I d’huitre (et encore, je connais des huitres qui ont détesté « Lucy » de Luc Besson). On a les « geekintellos » (Christopher Nolan, les Wachowski période « Matrix »…) qui marient admirablement profondeur et émotions, les « geeképiques » (Peter Jackson, Georges Lucas…) et leurs épopées grandioses, les « geekfun » (Joss Whedon, Sam Raimi…) qui excellent dans le pur divertissement, les « geekstrange » et leur belle célébration de la différence (Tim Burton, Henri Selick…), etc.… On retrouve aussi, un peu à part, les « geekbêtesmaispasméchants » (le Todd Phillips du premier « Very Bad Trip », les « Scary Movie »…), débiles, certes, mais assumés.

Or, récemment, à coté de toutes ces catégories, une nouvelle famille « geek » s’est mis à détonner au cinéma. Ils sont peut-être moins profonds que d’autres, mais les plus dynamiques, les plus jouissifs, c’est peut-être bien eux. Eux, ce sont les « pop-geeks ». Parmi les membres les plus représentatifs : Quentin Tarantino, Matthew Vaughn, Zack Snyder ou encore Guy Ritchie.

…Et des « Pop-Geeks » en particulier

Tu viens plus aux soirées ?

Tu viens plus aux soirées ?

Souvent moins connus qu’un Nolan ou un Jackson, ils ont pourtant à leurs actifs une bonne somme de films cultes. Ils sont geeks, parce qu’incollables sur tout ce qui concerne cet univers, comme les jeux-vidéos (qu’ils adorent imiter l’espace de quelques scènes). Ils sont « pop » parce qu’ils sont tout aussi calés en ce qui concerne les grands mythes, légendes et autres idoles populaires. Leur grand truc, un peu à la manière d’un Warhol dans les arts plastiques, est de reprendre toute cette culture à leur sauce. Ils se l’approprient en y pillant tout ce qui les intéresse, sans déférence ni respect, mais n’en demeurent pas moins allergique à tout élitisme. Cette culture « pop geek » les attirent car ils la trouvent tour à tour sublime et ridicule, et souvent les deux en même temps. S’ils la célèbrent dans leurs films, c’est souvent pour mieux la moquer, et s’ils la moquent, c’est régulièrement pour la célébrer. L’Histoire n’échappe pas à cet ouvrage de démystification, les « pop-geeks » ne s’embarrassant pas de problèmes comme les anachronismes (la fin d’ « Inglorious Basterds » ou de nombreux détails des « Sherlock Holmes » de Ritchie sont d’excellents exemples).

"1,2,3 bras de fer chinois."

« 1,2,3 bras de fer chinois. »

Mais les caractéristiques du cinéma « pop-geek » ne s’arrêtent pas là. Les cinéastes de cette tendance partagent également un certains nombres d’autres points communs. Listons les principaux :

1° Musique et que tout le monde se mette à danser : Les cinéastes « pop-geek » adorent plus que tout récupérer des morceaux déjà existant pour composer une bande-originale délirante et décalé. Cet art de la récupération ne leur est certes pas propre. Néanmoins, les « pop-geek » le font à leur façon, adorant plus que tout mêler musique classique, tubes historiques, chansons kitsch, reprises et remix inattendus, et pépite méconnues pour former une playlist déjantée et décalée, au sens premier du mot. Dans le récent « Kingsman » de Vaughn, on retrouve aussi bien un bon rock des familles (Dire Straits), un disco punchy (KC&The Sunshine) et du classique (Edward Elgar). Bref, là où Kubrick mettra du Strauss, ils préféreront un synthé de Supertramp. Là où Coppola adoptera Wagner, Zack Snyder mettra « Rage against the machine » (mais remixé, s’il vous plait). Vous l’aurez compris : pour les « pop-geek » la musique de film est un bon gros plaisir coupable, une glace double napage caramel en été. C’est peut-être moins sublime qu’autre chose, mais qu’est-ce que c’est bon.

Le gendarme et le voleur.

Le gendarme et le voleur.

2° Ralenti et accéléré : Depuis Matrix, la mode du « ralenti » a envahi le cinéma grand public comme les mongols ont violé l’Europe au 12ème siécle : à vitesse grand V et en foutant le bordel. Depuis le « bullet time » de Néo, il n’y a presque plus un film dit « blockbuster » qui n’ait son moment ralenti. Les « pop-geeks », gros polissons qui aiment plus que tout récupérer les codes pour mieux les détourner, ont assumé la mode. Sauf qu’eux, ils le font avec classe et quand s’ils en abusent, no souci, c’est pour la caricature. Les scènes de baston de « Sherlock Holmes » de Guy Ritchie ou l’arrivée des Crazys 88 dans « Kill Bill » sont des musts. Mais le patron du slow (et je ne parle pas de la danse) c’est Zack Snyder. Un personnage un peu badass arrive ? Paf, ralenti, gros plan sur les muscles, puis sur le cigare, puis sur la cicatrice. C’est tellement exagéré que ça en devient énorme. Et, comme si ça ne suffisait pas, les « pop-geeks » adorent aussi enchainer « ralenti » puis « accéléré », histoire de ne pas faire les choses à moitié. Un bon exemple ? Le duel avec Gazelle à la fin de « Kingsman ».

Pan, pan motherfucker !

Pan, pan, motherfucker !

3° L’audace du plan : Les « pop-geeks » n’aiment pas la facilité : tout est bon pour impressionner le chaland. Et pour cela il y a les astuces de pépé, comme le travelling (parce qu’un travelling bien fait, « pop geek » ou pas, ça calme son monde ; n’est-ce pas « Birdman » et « True Detective S01E04 » ?) Mais attention : l’innovation est aussi fortement recommandée pour faire partie du club. Aussi, petits conseils aux « pop-geeks » en herbe : foutre sa caméra dans des endroits impossibles, utiliser du motion-capture, de l’image de synthèse, des couleurs flashy et des plans improbables sera généralement bien vue.

Voilà ce qu'il se passe, quand on fait des selfies au bord d'une falaise.

Voilà ce qu’il se passe quand on fait des selfies au bord d’une falaise.

4° La violence est pop : Qui a dit que la violence au cinéma était forcément dégueulasse ? Les « pop-geeks », en bons voyous qui ne respectent rien, ont plutôt choisit de la démystifier à grand coup d’exagération. Leurs films sont bourrés de combats, tous plus dingues et impossibles les uns que les autres. Le sang coule comme du ketchup, à tel point qu’on en rigole presque. Quand Django bute une meuf dans « Django Unchained », elle vole comme si elle avait pris un missile. Quand Black Mamba se bat contre les « Crazy 88 », elle les transforme en sushis. Et que dire de la scène de l’église de « Kingsman » ? On entend déjà les vieux réac’ hurler que tout cela « ne fait qu’augmenter la violence chez les jeunes, et nia nia nia, c’était mieux avant, on se fait un bridge ? ». On pourra leur rétorquer que tout ceci est tellement exagéré qu’il est difficile de comparer à la violence réelle. On pourra aussi arguer que, comme dans le cas des jeux-vidéos, ces films peuvent effectivement faire du mal à des personnes DEJA dans le mal psychologiquement mais que, pour les autres, ils servent simplement de nécessaire catharsis.

Black Mamba, Madame "Sang pour sang".

Black Mamba, Madame « Sang pour sang ».

5° To be cinéphile or not to be : En voilà qui connaissent leurs classiques. Même les plus improbables ! Les « pop-geeks » sont de véritables bibles cinématographiques et d’incroyables « DVDvores ». Résultats : leurs films, odes énamourées au 7ème art, sont une mine de références plus ou moins cachées. Le scénario, une réplique, un costume, un plan… tout est bon pour rendre hommage à un film, un cinéaste ou un mouvement cinématographique. A ce petit jeu-là Tarantino est le « king of the kings », mais l’ami Vaughn ne se débrouille pas trop mal non plus.

Saturday night fever

Saturday night fever

6° L’art du verbe : Un indispensable. Un film « pop-geeks » n’est rien sans ses dialogues d’anthologie. On peut les diviser grossièrement en deux catégories. La première concerne les répliques épiques, plus ou moins sérieuses. Balancées avant ou pendant une musique de bourrin, elles sont reprises en boucle sur les réseaux sociaux et dans les cours de récré. Jusqu’à la consécration suprême : atterrir dans l’application « Instant Button ». « This is Sparta ! », motherfuckers. La deuxième catégorie rassemble les dialogues délirants, merveilles d’absurdes et de trouvailles décalées. Ne citons que le dialogue à propos des snacks au début de Pulp Fiction. Le must du must ? Quand ces deux catégories, épique et délire, sont mêlés. Là, on touche au grandiose. Mais une bonne réplique n’est rien sans un personnage à la hauteur. Et, à nouveau, pour créer des personnages badass, déjantés, ou les deux à la fois, les pop-geeks sont des orfèvres. Brad Pitt en gitan dans « Snatch », putain !

Do you like dags ?

Do you like dags ?

7° Ne pas se prendre au sérieux : Peut-être la leçon la plus importante, petit scarabée. L’autodérision : voilà ce qui différencie un plaisir coupable d’un Roland Emmerich tout pourri (non je n’ai pas une dent contre Emmerich, c’est Emmerich qui a une dent contre nous tous, vu ses films). Les « pop-geeks » se moquent de tout, y compris d’eux-mêmes. Prendre leurs films au premier degré à a peu près autant d’intérêt que mater l’intégrale des Derrick avec sa prof de math (sauf si vous êtes en concubinage avec elle, mais si c’est Derrick qui vous stimule, je ne veux pas le savoir). Eviter donc les « mais c’est pas crédible », « mais c’est pas possible », « scientifiquement, je vous assure que »… Oui, on sait, et on s’en lustre l’asperge avec du Mr Propre.

Yves Saint-Laurent, collection automne-hiver.

Yves Saint-Laurent, collection automne-hiver.

Dans la famille « Pop-Geek », je voudrais :

Bien les enfants, maintenant que nous avons vu les principales caractéristiques du cinéma « pop-geek », je vais vous parler de Bob l’Eponge. Nan, je déconne. Profitons-en plutôt, si vous le voulez bien (mais si vous ne voulez pas c’est pareil, non mais oh !), pour dresser un petit portrait de famille, avec les principaux membres.

Le Grand-Père : Quentin Tarantino.

Elvis Tarantino

Elvis Tarantino

Le modèle c’est lui. Premier cinéaste à utiliser tous les codes ci-dessus, Quentin a posé les bases dès le départ, en patron. Amoureux transi du cinéma, il a déroulé une cinématographie hallucinante où se côtoient odes au western (« Django Unchained »), à la blacksploitation (« Jackie Brown »), au film de gangster (« Réservoir Dogs »)… La bande-son, la violence, l’art du dialogue sont des incontournables de son cinéma. Depuis les années 2000 sa tendance « pop-geek » s’est encore accentué avec des films comme « Kill Bill Vol. 1 » ou « Inglorious Basterds », plus nerveux que les précédents. Et l’hommage à la culture populaire ? Le titre de son plus grand film, « Pulp Fiction », parle de lui-même. Aujourd’hui, nombreux sont les cinéastes qui lui doivent beaucoup, les « pop-geeks » plus que tout autres. Ce n’est pas pour rien qu’aujourd’hui le moindre critique du cinéma croit déceler du Tarantino partout. Mais, malgré sa position de grand sage, Tarantino ne donne pas de leçons. Il se contente de faire ses films. Un papy qui, quand t’es grand, ne te fait plus la morale mais continue de te raconter de belles histoires, c’est pas mal, non ?

Oh merde, je peux pas encadrer les nazis.

Oh merde, je peux pas encadrer les nazis.

Le Sale Gosse : Matthew Vaughn.

Vaughn Bommel

Vaughn Bommel

Le plus impertinent, c’est sans aucun doute lui. Déjà, le mec est maqué avec Claudia Schiffer, ce qui en soit est déjà un bon gros doigt à toutes les générations qui ont fantasmé sur la mannequin. Mais bon, ça à la limite on s’en fout. Ce qui est beaucoup plus intéressant c’est le ton du cinéma de Vaughn : des films de sale gosse, qui ne respectent rien et se font plaisir, tout en n’oubliant jamais de faire plaisir aux autres (sinon, c’est de la masturbation, et en public c’est pas cool). Les films de Matthew, c’est un peu comme un mec en costume trois-pièce qui balanceraient de la bouse sur un établissement public (c’est plus ou moins le thème de « Kingsman » d’ailleurs). Du cinéma à la Arsène Lupin, quoi. Vaughn a commencé par booster une saga au bord de la crise d’asthme (X-Men) en lui offrant son meilleur film (oui, et venez pas me foutre une pichenette dans les burnes avec « Days of future past »). Ensuite, il s’est bien lâché sur « Kick-Ass » qui, au-delà de sa morale controversée, est quand même aussi jouissif qu’une course poursuite dans GTA. Et enfin, l’apothéose : « Kingsman », merveille sauvage en forme de longue montée en puissance jusqu’à un final d’anthologie. Un film où on retrouve quand même, entre milles autres choses, une princesse danoise, Samuel L. Jackson qui zozotte et un massacre dans une église extrémiste. Du lourd, du très très lourd.

"Les mecs, on avait dit pas de Boogie-Boogie..."

« Les mecs, on avait dit pas de Boogie-Boogie… »

Le Tonton : Zack Snyder.

Wesley Snyder

Wesley Snyder

Dans une famille, le tonton c’est généralement celui qui fait des blagues lourdes à table, qui met les deux pieds dans le plat sur les sujets sensibles, qui n’a jamais lu la définition de « finesse » dans le Petit Robert, et que malgré tout ça, on adore. Zack Snyder, chez les « pop-geeks » c’est un peu ça. Sans se prononcer sur les ressorts idéologiques de son cinéma (le débat est ouvert), faut bien admettre que le mec fait des films tellement exagérés qu’ils en deviennent cultes. « Plus c’est gros, plus ça passe ». Bon ok, parfois c’est trop, comme dans le cas de « Sucker Punch », qui est plus un jeu-vidéo géant qu’un film. Mais quand il tape juste, le père Snyder fait très mal : le cultissime « 300 » en est la plus belle preuve. Citons aussi le génialissime « Watchmen », sombre et punchy comme les plus savoureux cafés. Peut-être le meilleur film de super-héros derrière l’intouchable « The Dark Knight ». Bref, à coup de ralentis, de scènes épiques et de bandes-son délicieuses, Zack sait mieux que personne nous clouer au fauteuil. Il n’y a pas beaucoup plus geek, mais who cares ? Par contre, on passera sur « Man of steel », si ça ne vous dérange pas.

Il va vous mettre le grapin dessus

Il va vous mettre le grapin dessus

Le Beau-Père : Guy Ritchie.

He's the Guy

He’s the Guy

Bon, il faut bien admettre que Guy Ritchie ne fait pas que du cinéma « pop-geek ». Il fait du cinéma sérieux aussi, mais ça ne lui réussit pas trop. « A la dérive » est un excellent exemple (3,6/10 sur IMDB, quand même…). Bref, il faut bien le dire, Ritchie n’est jamais aussi bon que lorsqu’il nous balance un film ne se prenant pas au sérieux, bourré de gros plans, de répliques inoubliables et d’histoires sans queue ni tête. Le délicieux « Snatch » et son frère jumeau plus méconnu « Arnaques, crimes et botanique » (tout un programme) le prouvent à merveille. Récemment il a aussi administré une bonne dose de « speed » à ce bon vieux Sherlock Holmes pour offrir deux films géniaux, des divertissements comme on en redemande. C’est dans ces « Sherlock Holmes » que Guy Ritchie révèle son véritable coté « pop-geek » : ralentis, punchlines et autodérision s’y mêlent à merveille.

En mode posey

En mode posey

Le grand oncle : Robert Rodriguez.

James Rodriguez

James Rodriguez

Le meilleur poto cinéma de Quentin Tarantino partage avec lui quelques aventures cinématographiques délirantes mêlant vampires et western (« Une nuit en enfer ») et un amour inconditionnel pour les séries B. Le grand truc de Robert, c’est d’ailleurs de parodier les codes du nanar pour en faire des monuments de 40ème degré à l’image de la délicieuse série des « Machete », marquée par le « Nanarland seal of approval ». Pour le grand public, Rodriguez est surtout connu pour les deux « Sin City », adaptation viscérale des romans graphiques éponymes.

"Who give this motherfucker his green card ?"

« Who give this motherfucker his green card ? »

Le neveu surdoué : Edgar Wright.

That's Wright

That’s Wright

Sans doute le moins connu de la liste, mais évoquez ses films devant une assemblée un peu « geek » et vous verrez les yeux de votre auditoire pétiller. Car Edgar Wright c’est le génie qui nous a offert « Shaun of the Dead », relecture à la métamphétamine du film de zombie, et l’inoubliable « Hot Fuzz », à chaque fois avec le duo épique Simon Pegg/Nick Frost. Ca fait déjà une bonne raison de lui construire une statue, mais comme si ca ne suffisait pas, il a aussi réalisé « Scott Pilgrim », film savoureux en forme de jeu-vidéo, avec Michael Cera. L’esprit incroyablement décalé de ses films est sa marque de fabrique, et on attend avec impatience son « Ant-man ».

"I need a Hot Fuzz baby tonight..."

« I need a Hot Fuzz baby tonight… »

Le petit-fils prometteur : James Gunn.

Au calme avec mon raton-laveur.

Au calme avec mon raton-laveur.

Bien sur, un film ne suffit pas pour juger du caractère « pop-geek » d’un réalisateur. Néanmoins, à voir le génial « Les Gardiens de la Galaxie », on peut se dire que James Gunn a toutes ses chances pour intégrer « la famiglia » s’il continue sur cette lancée. Musique impec’, auto-dérision, scènes d’actions démentes… son dernier film est une copie quasi-parfaite du cahier des charges « pop-geeks ». On croit en toi, James !

Que des numéros 10 dans ma team.

Que des numéros 10 dans ma team.

Evidemment, la famille ne s’arrête pas là et il y aura, on l’espère, pleins de gamins à venir ! Parce que, pardon, mais c’est trop bon.

En conclusion, je signalerais juste que toute cette analyse n’est issue que de mon humble personne (et en cela hautement contestable). Elle ne vient d’aucun manuel de cinéma. D’ailleurs les manuels, je m’en méfie, j’en connais un, il a mal tourné, il est devenu premier ministre. Merci pour votre lecture !

Vincent Leconte

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