Suite du top 150 des plus grands méchants de l’histoire du cinéma.
Attention, à lire avant de commencer :
- Il est nécessaire avant toute chose de définir ce qu’est un méchant. Dans ce top on entendra par Méchant « tout personnage ayant, par ses actions ou ses pensées, un comportement de nature à devenir l’ennemi d’un héros ou de choquer une morale socialement admise ».
- Ce top se limite à des méchants individuels ou en duo, et n’inclue donc pas les méchants de groupe comme les oiseaux d’Hitchcock, les martiens de Mars Attack, les vélociraports de Jurrassic Park, ect…
-Ce Top est par définition personnel et donc subjectif, il ne reflète que mon avis, et vous avez entièrement le droit de ne pas être d’accord.
-Personne n’a la science infuse en matière de cinéma et surtout pas moi, il y a donc forcément des oublis.
-Pardon d’avance pour les fôtes d’ortografes.
-Possibilité de spoilers.
99- Professeur Von Zimmel – OSS 117, Rio ne réponds plus (2008).
« J’ai décidé de poser les bases d’un vrai nouveau monde. Un monde plus injuste, un monde plus intolérant, plus inamical. Un monde où il y aurait tout le temps la guerre, tout le temps la maladie. Ce monde, MON monde c’est… le 5ème Reich »
A défaut de savoir si le Brésil héberge une amicale d’anciens nazis, on sait que le pays auriverde a accueilli le professeur Von Zimmel, alias Octavio Bellaluerdo, parait-il reconverti dans le catch. Ce personnage délirant comme seul les films d’Hazanavicius savent en pondre est la plus hilarante caricature nazi depuis Chaplin. Mais c’est vrai que ce sont toujours les nazis qui ont le mauvais rôle. OSS 117, la pépite des comédies françaises.
Son interprète : Rudiger Vögler.
Sa scène : La scène de la course-poursuite dans l’hôpital.
Le point culture : Le dialogue que lance Von Zimmel à OSS 117 devant le Christ du Corcovado (« Et si vous nous empoisonnez, ne mourrons nous pas ? ») est en réalité un monologue de Shakespeare tiré du Marchand de Venise, une véritable ode… à la tolérance ! Ce dialogue dans la bouche d’un nazi créé un décalage hilarant. A noter qu’on le retrouve également dans le classique comique de Lubitsch To Be or not to Be.
98- Maléfique- La Belle au Bois Dormant (1959)
Sans doute la sorcière Disney qui a le plus la classe. Maléfique a un prénom qui en impose direct, une armée de gnomes dégueux, des pouvoirs de fou et en plus elle se transforme en dragon. Mais bon, c’est toujours les princes charmants qui gagnent à la fin. Chienne de vie.
Son interprète : Eleanor Audley.
Sa scène : La scène des ronces.
Le point culture : Dans le conte de Perrault, la méchante sorcière est juste une vieille mâratre annonçant la future fée Carabosse.
97- Xerxes- 300 (2006)
Il a beau avoir une dégaine gay-friendly a donner une attaque à Frigide Barjot, Xerxes a du charisme à revendre. C’est que le bougre est l’Empereur de Perse, vénéré comme un Dieu par ses sujets. Ça a beau lui donner un sacré melon, il peut néanmoins se vanter de contrôler une armée remplie de fou furieux. Après, empereur ou pas, il ne vaut mieux pas contrarier des spartiates.
Son interprète : Rodrigo Santoro.
Sa scène : Le dialogue avec Léonidas.
Le point culture : Le controversé film de Zack Snyder prend bien évidemment quelques libertés avec l’histoire, tout comme le comic de Frank Miller dont il est tiré. Xerxés Ier le Grand était apparemment barbu et pas du tout chauve, entre autres.
96- Ozymandias- The Watchmen (2009)
Attention spoiler. Zack Snyder toujours. Watchmen, son meilleur film et l’un des meilleurs films sur les super-héros, en plus de ses répliques cultes et de ses scènes coup de poing, offrait un antagoniste fascinant. Ozymandias, un super-héros richissime et aimé de tous, sentant poindre l’Apocalypse nucléaire décide de réconcilier l’humanité par un plan pour le moins…radical. Il est aussi décrit comme ayant l’atteint l’apogée des capacités physiques humaines. Rien que ça.
Son interprète : Matthew Goode.
Sa scène : la scène finale où il explique sa vision aux autres.
Le point culture : Ozymandias est le nom de couronnement grécisée de Ramsés II. Le laboratoire du personnage s’appelle d’ailleurs Karnak.
La mention : personnage ambivalent, Rorschach aurait pu être inclus dans ce top mais son action finalement noble le discrédite malgré son caractère ultra-violent. Ce qui n’enlève rien à l’immense prestation de Jackie Earle Haley et à la force du personnage.
95- Hans Gruber- Piège de Cristal (1988).
Alan Rickman n’a pas joué que le professeur Rogue. En son temps, ce très bon acteur fut avant tout connu pour son interprétation mémorable de ce terroriste violent et déterminé. Si son frère joué par Jérémy Irons dans Die Hard 3 était également très convaincant, aucun méchant de la série Die Hard n’a égalé Hans Gruber.
Son interprète : Alan Rickman.
Sa scène : Sa mort, une longue chute.
Le point culture : L’immeuble du film est en fait le Fox Plaza, siège de la 20th Century Fox.
94- Loki – The Avengers (2012).
Avec The Avengers, Loki est passé du statut de méchant de comics banal à celui d’ennemi adulé par des légions de fan. Belle gueule, charismatique et menaçant, le dieu maléfique de la mythologie nordique prend un sacré coup de jeune avec l’interprétation jouissive de Tom Hiddlestone.
Son interprète : Tom Hiddlestone.
Sa scène : celle où il discute avec la Veuve Noire depuis sa prison, qui rappelle le dialogue entre Hannibal Lecter et Clarisse dans le Silence des Agneaux.
Le point culture : Dans la mythologie nordique, Loki est le dieu de la discorde, destiné à mener l’assaut des géants contre les dieux lors du Ragnarök, la fin du monde.
La mention : Puisqu’on évoque les méchants Marvel, difficile de passer à coté du très bon Red Skull de Capitaine America, qui mérite au moins d’être mentionné.
93- Le Tenia – Irréversible (2002).
Ce méchant est horrible car atrocement commun. Le Ténia est un affreux violeur, un pervers sexuel qui fera bien des misères au personnage de Monica Bellucci lors d’une scène de viol aussi éprouvante que longue. Un criminel qui ne sera même pas arrêté à la fin du film… Gaspard Noé fit scandale avec Irréversible pour son propos ultra-violent et l’usage de procédés particulier comme une fréquence de fond de 27 Hz censé provoquer des malaises chez l’homme. Sympa.
Son interprète : Jo Prestia.
Sa scène : l’horrible scène de viol de plus de 8 minutes…
Le point culture : Un ténia désigne un vers parasite de l’intestin.
92- Catherine Trammel- Basic Instinct (1992).
Catherine Trammel, dangereuse séductrice préférant les pics à glace aux dessous, peut paraitre attirante mais il fait bon ne pas trop s’approcher d’une telle femme. La définition même de la Mante religieuse.
Son interprète : Sharon Stone.
Sa scène : la scène de sexe avec Michael Douglas, sans doute. Et oui, on est pas fait de bois.
Le point culture : Sharon Stone, selon la légende, n’était pas au courant que Paul Verhoeven allait filmer de manière à tout montrer la scène où elle ne porte pas de culotte et le giffla pour l’affront.
91- Président Snow – Hunger Games : l’Embrasement (2013).
« Not them Miss Everdeen. Convince me. »
Dire que l’on attendait avec impatience la transcription cinématographique du dirigeant cruel de Panem est un euphémisme. Au final, l’exceptionnel Donald Sutherland est parfait dans le rôle de l’homme qui n’hésite pas une seconde à faire s’entretuer des innocents pour assoir son autorité. Snow est à l’écran égal à lui-même. Doucereux, tranquille, glacial. Avec lui, la série de films prend une ampleur nouvelle. Une grande performance qu’on a hâte de revoir dans les autres épisodes de la série.
Son interprète : Donald Sutherland.
Sa scène : le dialogue avec Katniss.
Le point culture : le prénom de Snow est Coriolanus, un héros romain qui inspira une tragédie à William Shakespeare. Beaucoup de personnages de Hunger Games portent des prénoms latins comme Caesar Flickmann, Flavius ou Plutarch Heavensbee.
90- Bill- Kill Bill (2003 et 2004).
Dire que le chef du gang des Vipères, qui donne son nom au film, est un jaloux est peu dire. Lorsque sa compagne le quitte, Bill garde son calme mais transforme simplement le mariage de celle qui l’a quittée en noces de sang. Quitte à déchainer une vengeance terrible. Don’t fuck with Black Mamba.
Son interprète : David Carradine.
Sa scène : le dialogue final avec Black Mamba dans le deuxième volet.
Le point culture : David Carradine est mort tragiquement par auto-strangulation, semble-t-il en désirant provoquer chez lui une érection. On ira pas jusqu’à citer les Darwin Awards.
89- Roy Batty- Blade Runner (1982).
« J’ai vu tant de choses que vous, humains, ne pourriez pas croire. De grands navires en feu surgissant de l’épaule d’ Orion. J’ai vu des rayons fabuleux, des rayons C briller dans l’ombre de la porte de Tannhäuser. Tous ces moments se perdront dans l’oubli comme les larmes dans la pluie. Il est temps de mourir. »
Ridley Scott est le genre de réalisateur qui te pond 2,3 films moyen et qui tout d’un coup, sans qu’on sache trop pourquoi t’envoie dans la gueule un chef d’œuvre dont tu ne te remets,pas. Blade Runner, film culte par excellence, appartient à la deuxième catégorie. Son méchant, le Répliquant Roy Batty est probablement l’un des plus complexes de l’histoire du cinéma. Si on ne peut que rejeter sa violence, il est difficile en effet, de juger en mal la finalité de sa quête, une lutte contre sa mortalité. Les Répliquants sont en effet des robots dotés de sentiments et d’intelligence mais condamnés à l’obsolescence et à une injuste mort jeune.
Son interprète : Rutger Hauer.
Sa scène : le combat final contre Harrison Ford et la superbe citation qu’il sort avant de mourir avec les deux dernières phrases improvisées. (voir plus haut)
Le point culture : Selon Wiki, dans la symbolique du film, chaque personnage correspond à un animal et Roy Batty est un loup (confère ses hurlements et son rôle de meneur).
88- Le Sniper Psychopathe- Phone Games (2002).
Dans les catégories des gros bâtard, il y en une particulièrement retorse et vicieuse : celle des moralisateurs. Le méchant du suffocant Phone Games est de ceux-là, le genre de mec qui aime les opérations mains blanches à la manière forte. Au point de coincer Colin Farell dans une cabine téléphonique en le menaçant avec un sniper pour qu’il avoue ses péchés. Le genre de mec qui a une idée extrême de la justice et de la morale…
Son interprète : La douce voix de Kiefer Sutherland.
Sa scène : celle où il martyrise le capitaine Forest Whitaker en forçant Farell à lui demandant s’il se masturbe.
Le point culture : Kiefer Sutherland, fils de Donald Sutherland, est aussi connu pour son rôle de Mr Jack Bauer, un autre gros bourrin de la morale mais supposé « gentil », lui. Supposé.
87- Tête de Brique- Snatch (2000).
« Tu connais le sens du mot « Némésis » ? Un juste châtiment légitimement infligé par l’intermédiaire ou au moyen d’un agent approprié, personnifié en l’occurrence par un redoutable salaud : moi. »
On a peine à l’imaginer menaçant en apercevant ses lunettes grossissantes fois 1000 et sa tronche d’intello. Méfiez vous des apparences : Tête de Brique est un fou-furieux qui en impose à tous, le genre de parieur à qui il ne faut pas la faire à l’envers. A moins que l’on veuille mourir dévorer par ses cochons. L’immense bordel du surjouissif Snatch, le meilleur film de Guy Ritchie a ce jour, avait peut-être une incroyable galerie de personnage mais Tête de Brique reste l’un des plus marquants.
Son interprète : Alan Ford.
Sa scène : Celle où il explique pourquoi les cochons sont les meilleurs pour faire disparaitre un corps.
Le point culture : Un autre personnage marquant du cinéma utilise les cochons pour dévorer ses ennemis : Mason Verger, la seule victime d’Hannibal Lecter ayant survécu.
La mention : dans la catégorie des bad-boy de Guy Ritchie, le personnage de l’ex-footballeur Vinnie Jones, Tony « Dent de Plombs » n’est pas mal non plus.
86- Aguirre- Aguirre : la Colère de Dieu (1972)
Klaus Kinski était probablement l’acteur le plus dingue de l’histoire du cinéma, mais il jouait de manière inégalée. Nouvelle illustration avec son interprétation habitée du dément Klaus Kinski, un conquistador incestueux assoiffé de pouvoir et d’or qui mènera toute sa compagnie au désastre. Un personnage inoubliable. Notons que les colères hystériques de Kinski durant le tournage effrayèrent toute l’équipe.
Son interprète : Klaus Kinski.
Sa scène : la scène des singes.
Le point culture : Aguirre est un conquistador réel, mais contrairement à ce que raconte le film, il ne se perdit pas en Amazonie mais parvint jusqu’à des possessions espagnols qu’il attaqua.
85- Le Pingouin- Batman : le défi (1991)
Batman a la galerie de méchants la plus géniale de tous les super-héros, c’est entendu. Au sein de celle-ci, le Pingouin, vilain mythique, tient une place à part. Abandonné par ses parents à cause de sa laideur, il est élevé par des Pingouins dans un zoo de Gotham, d’où son nom. Dans la vision gothique et anticonformiste de Tim Burton, qu’il serait injuste d’oublier au profit de Nolan, cet ennemi trouvait toute sa place. Ce monstre marginal provoque à la fois empathie et rejet du fait de son destin et de son apparence. Une créature ambivalente et marquante, servie au mieux par la prestation exceptionnelle de Dany DeVito.
Son interprète : Dany DeVito.
Sa scène : celle où il mord avec sauvagerie le doigt d’un homme, révélant sa nature de bête traquée.
Le point culture : On peut facilement percevoir le Pingouin comme une version détraqué de l’histoire de Tarzan, montrant qu’être élevé par des animaux n’amène pas forcément à une bonté particulière.
84- La Fausse Mère- Coraline (2009).
« Black is tradition »
Lorsque Coraline passe pour la première fois la porte de l’autre monde, elle découvre un monde parfait, l’équivalent utopique de son petit univers, régi par l’Autre Mère. En apparence, celle-ci est une version aimante et idéale de la maman de Coraline. Mais il faut toujours se méfier des mondes parfaits… L’un des méchants les plus angoissants de ses dernières années : une redoutable maitresse de l’illusion qui utilise l’évasion du rêve pour mieux attirer ses proies.
Son interprète : Teri Hatcher.
Sa scène : la scène de la toile d’araignée, où la vraie nature de la Fausse Mère se révèle.
Le point culture : Coraline, dessin animé génialissime à l’imagination débordante, est aussi l’occasion de réfléchir au coté pervers de l’idéal de perfection.
83- Lado- Savages (2012).
Lado est le genre d’ordure sans foi ni loi qui cumule toute les tares. Déloyal, pervers, ultra-violent, provocateur, le personnage du trop sous-estimé film d’Oliver Stone en est par la même génial de part son immoralité. Lado, bandido narco, n’a aucun honneur et s’en fiche royalement. Son seul but est de servir ses maitres du crime comme un gentil toutou… en apparence. Benicio Del Toro est magistral.
Son interprète: Benicio Del Toro.
Sa scène : celle où il flingue un de ses hommes parce que “ça colle pas, t’es trop sentimental”.
Le point culture : Des séquences montrant Lado en famille ont été coupé au montage final.
82- Noah Cross- Chinatown (1974)
« You may think you know what you’re dealing with, but believe me, you don’t »
Ne vous fiez pas à son air débonnaire. Noah Cross est un bandit acharné et manipulateur, véritable pouvoir de l’ombre dans la guerre de l’eau qui se joue à Los Angeles. Un ennemi vicelard parce que caché, qui ne se révèle qu’au bon moment.
Son interprète : John Huston.
Sa scène : Le dialogue d’avertissement avec Nicholson.
Le point culture : John Huston est également un réalisateur mythique ayant notamment porté à l’écran le Faucon Maltais, le Trésor de la Sierra Madre, Moby Dick…
81- Harry Lime- Le 3 ème Homme (1949).
« L’Italie sous les Borgia a connu 30 ans de terreur, de meurtres, de carnage… Mais ça a donné Michel-Ange, de Vinci et la Renaissance.La Suisse a connu la fraternité, 500 ans de démocratie et de paix. Et ça a donné quoi ? … Le coucou ! »
Niveau cinéma, Orson Welles paraissait savoir tout faire : écrire des scénarios, réaliser des films, interpréter des personnages et… jouer des salauds. Il le prouve à merveille avec Harry Lime, sombre trafiquant mémorable.
Son interprète : Orson Welles.
Sa scène : la Grande roue de Vienne.
Le point culture : Orson Welles écrivit lui-même certains dialogues du personnage et improvisa la géniale réplique ci-dessus.
80- Monsieur Verdoux- Monsieur Verdoux (1 947)
« Je ne voudrais pas perdre mon calme au moment où je m’apprête à perdre ma tête. »
Monsieur Verdoux a une manière bien à lui de gagner sa vie : séduire de riches dames pour ensuite les faire disparaitre et empocher leur héritage. Film génial sur le crime et l’immoralité, sur le châtiment et la justice, sur la société et les monstres, Monsieur Verdoux est l’un des meilleurs Chaplin. Celui-ci prouva qu’il n’avait rien perdu de son sens du tragi-comique avec ce film doux-amer nanti d’un protagoniste principal délicieusement immoral et diablement séducteur.
Son interprète : l’immense Charlie Chaplin.
Sa scène : Le troublant procès.
Le point culture : Monsieur Verdoux est librement inspiré du tueur en série Landru.
79- Le Motherfucker- Kick Ass 2 (2013).
« Un requin m’a bouffé la bite, et je peux même pas avoir une boisson ?! »
Si l’on passe outre leurs morales bizarre sur la justice personnelle, force est de reconnaitre que les films Kick Ass sont la définition même du mot « fun ». Le méchant du 2 ème volet, le Motherfucker est particulièrement savoureux et délirant. Habillé en S/M à partir des habits privés de sa mère, assez riche pour enrôler une véritable armée, il ne rêve que d’une chose : devenir le plus grand des super-méchants. Le jeu du comédien Christopher Mintz-Plasse réussit le tour de force de rendre le personnage à la fois ridicule et charismatique, ce qui est encore plus troublant.
Son interprète : Christopher Mintz-Plasse.
Sa scène : celle où il ne parvient pas à bander alors qu’il souhaite violer la petite amie de Kick Ass.
Le point culture : Kick Ass 2, comme le premier, est bourré de référence à la culture populaire. Par exemple, lorsque le Motherfucker braque un vieil homme, il lui hurle « à terre, Gandalf ! ».
La mention : Il est vital d’évoquer Mother Russia, la géniale tueuse du KGB enrôlé par le Mothefucker et qui détruit des voitures de police sur l’air de Tétris version rock. La meilleure scène du film.
78- Calvin J. Candie- Django Unchained (2012).
Raciste et fier de l’être, Calvin J. Candie ne se contente pas de baser sa fortune sur l’esclavagisme. Il est également très orgueilleux des combats ultra-violents qu’il organise avec ses meilleurs éléments. Le genre de tête à claque insupportable mais qui calme tout le monde lorsqu’il s’énerve. Il fallait être aveugle pour ne pas comprendre que la première incarnation de méchant par DiCaprio allait être une véritable tuerie. Ou membre de l’Académie des Oscars. Ce qui revient souvent au même.
Son interprète : Leonardo DiCaprio.
Sa scène : la scène du crâne et du marteau.
Le point culture : Le discours de DiCaprio sur la forme du crâne des noirs est proche de la phrénologie, une science perverse du 19 ème siécle qui liait caractère et forme du crâne et qui donna notamment la théorie du criminel né.
77- le Capitaine Vidal- Le Labyrinthe de Pan (2006).
Le Capitaine Vidal, le beau-père franquiste du conte de Del Toro, est l’allégorie du fascisme : machiste, intolérant, ultra-violent. Un monstre à visage humain, pervertit jusqu’à la moelle par ses pensées de domination.
Son interprète : Sergi Lopez, imposant.
Sa scène : La sauvage scène de l’assassinat des paysans au début du film.
Le point culture : Le génial film de Del Toro est un conte reliant événements réels et allégories. L’Homme-Pâle est ainsi le symbole d’une institution sans visage (le fascisme ou la religion, selon les interprétations) dévoreuses d’enfants, qui partage de nombreux traits avec Vidal, comme sa position sur la tablée.
La mention : le traumatisant homme-pâle, justement.
76- Terminator- Terminator (1984)
« I will be back »
Oeuvre bien plus majeure que ce que son coté série B laisse deviner, le film de James Cameron est un précurseur. Le personnage du Terminator, terrible machine exterminatrice, posa les jalons de nombreux films de science fiction futurs en détaillant de manière extrêmement marquante l’apocalypse créé par une guerre entre les machines et les humains. Grâce à son charisme et aux trouvailles du scénario et des maquilleurs, Arnold Gouvernator composait là l’un des protagonistes les plus marquants de l’histoire du cinéma. On a peine à se rappeler qu’à l’origine, dans le premier film, celui-ci était un impitoyable méchant.
Son interprète : Arnold Schwarzenegger.
Sa scène : “Je veux tes vétements, tes bottes et ta moto” .
Le point culture : l’apparence du Terminator fut inspiré à James Cameron par un cauchemar.
La mention : le très convaincant T-2000 du 2ème volet.
75- Magneto- X-Men.
Ses pouvoirs d’attraction des métaux sont puissants et il a à ses bottes une armée de méchants mutants, ce qui en impose déjà. Mais surtout, il a une idéologie bien plus complexe que la plupart des bad-guy : c’est un survivant des camps de la mort, qui l’on dégouté des hommes. Craignant que ces derniers retentent l’expérience de la Shoah avec des mutants, il élabore en réaction une théorie de la supériorité desdits mutants. De base, Magneto est donc un méchant de comics passionnant. Mais c’est l’interprétation de Mr Ian McKEllen qui le rend génial, en lui apportant une surdose de charisme phlegmatique.
Son interprète : Ian McKellen.
Sa scène : Celle où il déplace le Golden Gate Bridge ? On préférera celle de son évasion à partir des boules de fer du garde dans le deuxième volet.
Le point culture : Magneto est un survivant d’Auschwitz, le tristement célébre camp d’extermination que l’on reconnait dés le premier volet par l’inscription Arbeit Macht Frei (le travail rend libre).
La mention : La performance tout aussi convaincante de Fassbender dans X-Men : Origins, avec un thème musical d’Henry Jackman réellement épique qui lui est associé.