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TOP 150 : LES PLUS GRANDS MÉCHANTS DE L’HISTOIRE DU CINÉMA. (49-25)

Suite du Top 150 sur les plus grands méchants de l’histoire du cinéma.

Attention, à lire avant de commencer :

- Il est nécessaire avant toute chose de définir ce qu’est un méchant. Dans ce top on entendra par Méchant « tout personnage ayant, par ses actions ou ses pensées, un comportement de nature à devenir l’ennemi d’un héros ou de choquer une morale socialement admise ».

- Ce top se limite à des méchants individuels ou en duo,  et n’inclue donc pas les méchants de groupe comme les oiseaux d’Hitchcock, les martiens de Mars Attack, les vélociraports de Jurrassic Park, ect…

-Ce Top est par définition personnel et donc subjectif, il ne reflète que mon avis, et vous avez entièrement le droit de ne pas être d’accord.

-Personne n’a la science infuse en matière de cinéma et surtout pas moi, il y a donc forcément des oublis.

-Pardon d’avance pour les fôtes d’ortografes.

-Possibilité de spoilers.

49- Max Cady- Les Nerfs à Vif (1991).

Max Cady est du genre rancunier. Il n’a jamais vraiment pardonné à son avocat d’avoir occulté une partie clé du dossier lors de son procès et a juré de se venger. Une fois sortie de prison, il commence à roder autour de la famille de son ancien défenseur et sème le trouble. Robert De Niro s’y connait à merveille pour jouer des personnages oppressants. Tatoué, faussement souriant, la dégaine de Max Cady renforce à merveille son coté menaçant.

Son interprète : Robert De Niro.

Sa scène : La scène de début, où l’on découvre tous les tatouages du personnage.

Le point culture : Le film de Scorcese de 1991 est un remake d’un autre film de 1962 où le légendaire Robert Mitchum tenait le rôle de Max Cady.

48- Requin- L’Espion qui m’Aimait (1977).

L’Espion qui m’Aimait est un James Bond sympathique, sans génie mais efficace. Il aurait été condamné plus ou moins à l’oubli si on n’y trouvait pas le « bad side-kick » le plus génial de toutes les aventures de James Bond. Difficile de comprendre pourquoi ce méchant à la dégaine improbable qui semblait condamné aux nanars a pu en réalité être aussi marquant. La réponse se trouve sans doute dans le charisme de Richard Kiel, son interprète. Grâce à lui, Requin, ce géant de plus de 2 mètres aux dents d’acier est devenu légendaire. Un personnage tellement apprécié par les fans que les producteurs imposèrent son retour (avec moins de succès…) dans Moonraker, le film suivant, où il devient gentil.

Son interprète : Richard Kiel.

Sa scène : La scène où Requin sectionne un câble avec ses dents.

Le point culture : En parlant de ce câble, celui-ci était en réglisse.

47- La Méchante Sorcière de l’Ouest- Le Magicien d’Oz (1939).

« Je t’aurais ma petite et ton petit chien aussi ! »

Dans ce top, certains méchants méritent leur place de part la performance exceptionnelle de l’acteur et d’autre parce qu’ils ont marqué la culture populaire durablement. La Méchante Sorcière de l’Ouest appartient plutôt à la 2 ème catégorie. Cette enchanteresse démoniaque et son armée de singe semant la terreur au pays d’Oz a traumatisé des générations et des générations d’enfants.

Son interprète : Margaret Hamilton.

Sa scène : Celle où elle apparaît au milieu des  Munchkins.

Le point culture: Margaret Hamilton adorait signer des autographes WWW : Wicked Witch of the West.

46- La Reine- Blanche Neige et les Sept Nains (1937).

« Miroir mon beau miroir… »

Dés leurs premier film, les studios Disney frappaient fort. Qualité d’animation exceptionnelle, personnages attachants et…méchante inoubliable. Tout le monde connait l’histoire de la reine mère, cette marâtre jalouse de la beauté de Blanche Neige et prête à tout pour la tuer, allant même jusqu’à devenir…la plus laide du royaume. Il y a certes un petit problème de logique, mais il n’en reste pas moins que dés son premier film, Disney allait créer un méchant féminin qui n’a jamais été détrôné depuis par aucune méchante de dessin animé. Heureusement que Jacques Chirac allait bientôt venir pour remonter les pommes dans l’estime des gens.

Son interprète : Lucille la Verne.

Sa scène : l’incroyable scène de la transformation en vieille sorcière, démentielle pour l’époque et tout de même assez traumatisante.

Le point culture : dans le conte originel de Perrault (qui sont bien plus violents que les versions Disney), les nains capturent la sorcière et lui crèvent les yeux. Sympas…

45- Travis Bickle- Taxi Driver (1976).

« You’re talkin’ to me ? »

Une autre performance exceptionnelle de Robert de Niro. L’acteur était impérial dans ce chef d’œuvre sur un marginal paumé, marqué à vif par le Vietnam et aux penchants violents. Une réplique culte plus tard et Travis Bickle devenait le chauffeur de taxi le plus marquant de l’histoire du cinéma.

Son interprète : Robert de Niro.

Sa scène : La scène du miroir est bien évidemment un « must » mais la scène finale où Bickle, le regard fou et le sourire meurtrier, réalise un véritable carnage est tout aussi incroyable de maitrise.

Le point culture : Le personnage de Bickle a été inspiré par Pickpocket de Robert Bresson, qui a prouvé au scénariste de Taxi Driver, Paul Schrader qu’il était possible de faire un film sur axé sur un marginal.

44- Bill le Boucher- Gang Of New York (2002).

A New York, ville encore jeune à l’époque, la guerre des gangs fait rage. Les pugilats sont légions et l’affrontement porte autant sur des données religieuses que nationalistes. Protestant contre catholiques, irlandais contre immigrants antérieurs. A la tête de ceux qui revendiquent leur droit de « natifs » face aux arrivants irlandais, un personnage sombre et violent : Bill le Boucher. Impérial Daniel Day-Lewis. L’acteur fait de son Boucher une figure imposante au charisme démentiel.

Son interprète : Daniel Day-Lewis.

Sa scène : la bataille du début.

Le point culture : Daniel Day-Lewis est un acteur méthodique et passionné par les travaux manuels. Pour ce film, il étudia le travail du boucher avec ardeur et besogne.

43- Lord Voldemort- Harry Potter.

« After tonight if they speak of you, they’ll only speak of how you begged for death. And how I being a merciful Lord…obliged.»

Même si, pour être tout à fait honnête, la version cinéma du personnage de Rowlings me parait à des égards ratée (voix trop doucereuse et pas du tout menaçante, notamment…), impossible d’exclure Lord Voldemort de ce top. Parce que Lord Voldemort c’est « Celui Dont On ne Doit Pas Prononcer le Nom », l’un des meilleurs seigneurs des ténèbres qu’a produit la fiction avec Dark Sidious et Sauron. Rien que les souvenirs laissé par le bouquin de J.K Rowlings suffisent. Alors oui, peu importe si Ralph Fiennes s’est inexplicablement planté selon moi (et ça n’engage que mon humble avis, d’ailleurs), Voldemort reste Voldemort, un homme dont on n’ose même plus prononcer le nom, raciste, fasciste ( difficile de ne pas voir les allusions au Klux Klux Klan et au IIIème Reich dans l’œuvre de la romancière), la définition même des ténèbres faites « homme ».

Son interprète : Ralph Fiennes.

Sa scène : Sa « réapparition » dans le 4 ème volet, en ange noir terrible. La scène la plus réussie du personnage.

Le point culture : Si Lord Voldemort est incapable d’aimer, c’est parce qu’il a été conçu après une relation amoureuse obtenue grâce à un filtre d’amour.

La mention : Helena Bonham Carter, jubilatoire dans le rôle de la démente Bellatrix Lestrange, la plus sadique des Mangemorts.

42- Hans Landa- Inglorious Basterds (2009).

« A votre lait, Mr LaPadite ».

En 2009, le monde du cinema était témoin de la revelation d’un acteur impérial: Christoph Waltz. Ce polyglotte savoureux marquait le petit univers du 7 ème art avec son rôle d’Hans Landa, un SS chasseur de juif impitoyable. Un homme odieux mais néanmoins séducteur, un esthète raffiné qui n’en reste pas moins un terrible barbare au service du IIIème Reich. Le genre de personnage décalé et marquant que seul Tarantino semble capable de créer.

Son interprète : Christoph Waltz.

Sa scène : la scène d’ouverture. « Au revoir, Shosanna ».

Le point culture : Pour ce rôle, Christoph Waltz a remporté 40 prix pour 42 nominations. Patron.

41- Frank Booth- Blue Velvet (1986).

David Lynch s’y connait mieux que personne pour créer des univers étranges, moitié oppressants, moitié fascinants. Dans son chef d’œuvre Blue Velvet, un personnage hante le scénario : Frank Booth, un taré comme le cinéma en a peu montré.

Son interprète : Dennis Hopper.

Sa scène : La scène sadomasochiste avec Isabella Rossellini et le masque respiratoire, sous les yeux d’un voyeur.

Le point culture : Willem Dafoe était pressenti pour le rôle.

40- Michael Myers- Halloween (1978).

1978 : John Carpenter, l’un des spécialistes du genre, révolutionne encore une fois le cinéma d’horreur. Le réalisateur pousse à son paroxysme l’immersion dans le regard du tueur en faisant en sorte que la caméra soit ses yeux. Halloween, la Nuit des Masques, devient culte et son méchant se taille une part de choix dans l’univers des sérial-killers de cinéma. Il faut dire que ce gamin dément  au masque blanc, obsédé par l’assassinat de ses sœurs,  a de quoi traumatiser : silencieux, mystérieux…impitoyable.

Son interprète : Tony Moran.

Sa scène : L’affrontement final entre Michael Myers et Laura Strode, sa sœur.

Le point culture : Halloween, qui remporta 47 millions de dollar, est l’un des films indépendants les plus rentables de l’histoire.

39- Predator- Predator (1987).

« T’as pas une gueule de porte bonheur. »

Vous voulez une réinterprétation musclée du cliché de la menace extra-terrestre ? John Mc Tiernan vous l’apporte sur un plateau. Avec Predator, l’alien devient une sorte de chasseur super-évolué, à la technologie surpassant largement la notre. Oubliez notre position tout en haut de la chaine alimentaire, le Predator va apprendre la modestie à l’espèce humaine en la ramenant au rang de proie.

Son interprète : Kevin Peter Hall.

Sa scène : l’affrontement final.

Le point culture : Predator n’est pas un divertissement sans cervelle : certains expliquent le premier film comme un reflet de l’impuissance des armes humaines, tournées en ridicule, mais aussi comme un bel exemple de la relation étroite qu’entretiennent Némesis et héros comme cela se reflète dans le combat final.

38- Michael Corleone- Le Parrain II  (1974).

Autant Marlon Brando incarnait une figure du Parrain protectrice bien qu’impitoyable, au charisme froid et calme, autant le Corleone de Pacino est rien de moins qu’une bête irascible et agressive. Les deux hommes incarnent la transition entre une mafia paternaliste et un crime de jeunes loups aux dents longues. La rupture est consommée lorsque Michael Corleone tue son frère, un acte inimaginable sous Vito, homme d’honneur mettant la famille au plus haut. Le jeu d’acteur intense d’Al Pacino se marrie de manière parfaite avec le personnage de Michael.

Son interprète : Al Pacino.

Sa scène : le meurtre du frère de Michael, terrible et dramatique.

Le point culture : Le studio désirait que le rôle soit joué par Robert Redford.

37- Le Juge DeMort- Qui veut la Peau de Roger Rabbit (1988).

« Tu te souviens de moi Eddy ? Lorsque j’ai tué ton frère, je parlais plutôt comme ça ! »

A Toonville, le Juge DeMort, sinistre personnage méritant bien son nom, est craint de tous et hait plus que tout les personnages de dessin animé. Accompagné de sa troupe de fouines toons, il mène son travail de manière impitoyable, n’hésitant pas à assassiner avec sa terrible trempette tout les toons qui lui barrent la route. Mais la vérité est encore plus affreuse : non seulement DeMort compte détruire tout Toonville pour en faire une autoroute, mais en plus il est lui-même un toon, le plus tordu et violent d’entre eux.

Son interprète : Christopher Lloyd.

Sa scène : La scène du meurtre de la pantoufle toon est affreuse mais la  scène traumatisante où l’on découvre sa véritable nature est encore plus abominable.

Le point culture : Christopher Lloyd s’est efforcé de ne pas cligner des yeux dans le tournage pour coller au mieux à son personnage. A l’origine, il devait être le tueur de la mère de Bambi, mais le studio finit par imposer un personnage entièrement nouveau.

36- l’Infirmière Ratched- Vol au Dessus d’un nid de Coucou (1975).

Lorsque Jack Nicholson alias McMurphy se fait interner pour échapper à la prison, il tente de révolutionner le monde ultra-codifié de l’asile. Mais ses envies de changement se heurtent à l’impitoyable infirmière en chef Ratched, qui maintient les aliénés sous son terrible joug. Remplie de haine envers McMurphy qu’elle considère comme un électron libre nuisible, l’Infirmière Ratched essaye dans un premier temps de reprendre le contrôle, en vain. Les relations entre les deux personnages se tendent et c’est finalement Ratched qui aura le dernier mot, en faisant subir une lobotomie à McMurphy, le laissant à l’état de légume. Dans le chef d’œuvre de Forman, Ratched incarne un conformisme grinçant et la répression des institutions sociales à l’égard de ce qui s’échappe de la norme.

Son interprète : Louise Fletcher.

Sa scène : Celle où elle fait la morale au pauvre Billy.

Le point culture : Louise Fletcher fut choisi une semaine avant le tournage. Milos Forman doutait fortement de sa capacité à incarner le rôle. Elle gagna l’Oscar de la meilleure actrice.

35- Amon Göth- la Liste de Schindler (1993).

Le cinéma et la barbarie nazi ont toujours entretenue une relation complexe résumée en une question : comment montrer avec justesse l’horreur sans verser dans un pathos aseptisant ? La meilleure réponse a cette question se situe sans doute dans le personnage d’Amon Göth, un criminel de guerre nazi ayant réellement existé et présent dans le film de Spielberg, la Liste de Schindler. Amon Göth incarne le 3 ème Reich en ce qu’il a de plus terrible et réaliste : un régime qui transforme des hommes en bourreaux sanguinaires. Une performance glaciale et mémorable de Ralph Fiennes.

Son interprète : Ralph Fiennes.

Sa scène : Comment oublier cette insoutenable scène où Amon Goeth tire sur les juifs du camps avec son fusil depuis la terrasse de sa maison, torse nu, clope au bec, avec une odieuse machinalité ?

Le point culture : Amon Goeth était surnommé « Le Boucher d’Hitler », ce qui cadre le personnage.

34- La Marquise de Merteuil- Les Liaisons Dangereuses (1988).

Le libertinage vicelard et impitoyable fait femme. La Marquise de Merteuil n’a qu’un passe-temps : manipuler. En compagnie de son complice, le Vicomte de Valmont (génial John Malkovich), elle tire les ficelles, trouble, complote et détruit pour le plaisir de son petit jeu sadique. Au sein de ce monde d’apparence et de codes, elle seule semble incarner le véritable pouvoir, celui de tordre les réputations. Mais parfois, tel est pris qui croyait prendre. Immense Glenn Close.

Son interprète : Glenn Close.

Sa scène : le démaquillage final.

Le point culture : le roman de Laclos dont est adapté le film est épistolaire, c’est-à-dire basé sur un échange de lettres entre Valmont et Merteuil.

33- Sauron- Le Seigneur des Anneaux.

« Un Œil Rouge, sans paupières… »

On touche ici à la quintessence du Seigneur des Ténèbres. Aucun Maitre du Mal d’héroïc-fantasy ne semble arriver à la cheville de Sauron. Qui peut se targuer de pouvoir lever des armées aussi nombreuses et impitoyables ? Qui peut se vanter d’avoir corrompu les rois des hommes pour en faire les plus terribles des serviteurs ? Qui peut se déclarer capable d’être encore une menace même après avoir été vaincu ? Qui possède une forteresse haute de plus d’un kilomètre comme celle de Barad-Dur ? Qui peut corrompre le plus puissant des magiciens (Saroumane) ? Personne. A part Sauron qui soit dit en passant, donne quand même son nom à la Trilogie.

Son interprète : Sala Baker.

Sa scène : Dés le début de la trilogie, Sauron marque les esprits en apparaissant, quasi-invicible, au milieu du champ de bataille, envoyant en l’air les pauvres guerriers qui s’attaquent à lui.

Le point culture : Sauron est à l’origine l’éléve de Morgoth, le plus puissant des Eldar (sorte de Dieu du monde de Tolkien) dont le destin rappelle fortement celui de Lucifer.

La mention : Non seulement Sauron est puissant, mais en plus il a des alliés tout aussi charismatiques : Christopher Lee campe un génial Saroumane, le Roi-Sorcier d’Angmar et le général Gothmog (joués par la même personne) qui se taillent la part du lion niveau répliques épiques avec « Ne t’interpose pas entre un Nazgul et sa proie» et « L’âge des hommes est terminé, le temps des orcs est arrivé ».

32- Dark Sidious- Star Wars.

« Tu as été bien formé mon jeune apprenti. »

L’autre Seigneur Sombre légendaire du cinéma, dans le domaine de la science-fiction et du space opéra cette fois-ci. Le personnage de l’Empereur était déjà imposant depuis son apparition dans l’épisode VI mais les prequels de la trilogie originale ont fait passer ce personnage dans une autre dimension. Il y est sans doute le protagoniste le plus marquant, avec Dark Vador. A mesure que l’on découvre l’ampleur de son complot, le personnage devient de plus en plus mémorable. Corrompu jusqu’à l’apparence par le mal, Dark Sidious est aussi particulièrement marquant parce qu’il termine cette 2 ème trilogie par une victoire quasi-totale et sanguinaire.

Son interprète : Ian Mac Diarmid, dans tous les épisodes.

Sa scène : Bien que la scène de sa nomination soit impressionnante grâce à la réplique glaçiale de Padmé (« Ainsi s’éteint la liberté, sous des applaudissements ») impossible de faire mieux que l’arrivée sur l’Etoile Noire de l’Episode VI.

Le point culture : Le Maitre de Palpatine est Dark Plagueis (de plague, fléau), le Seigneur Sith qu’il évoque dans l’épisode III.

La mention : Dark Maul, le génial seigneur Sith de la Menace Fantôme.

31- M- M le Maudit (1931).

M le Maudit est peut-être le meilleur film de Fritz Lang, parce qu’il concentre une force que peu de films sont capables d’avoir et de garder des années durant. M le Maudit est une incroyable histoire prophétique sur une Allemagne déjà maudite sans qu’elle le sache. Au milieu de ce monde, évolue M, un assassin qui brise le tabou suprême en tuant des enfants. Mais est-il le seul monstre dans ce monde au bord du gouffre ? La meilleure performance de Peter Lorre, génial en meurtrier traqué.

Son interprète : Peter Lorre.

Sa scène : La reprise de « In the Hall Of The Mountain King » en sifflotant, on a jamais rien fait de plus oppressant !

Le point culture : Le film est dans le domaine public et disponible sur You Tube, alors foncez !

30- Jason Voorhee s- Vendredi 13 (1980).

Un mystérieux masque de hockey, un passé trouble et traumatisant, une allure de colosse. Il n’en fallait pas plus pour créer l’un des méchants de cinéma les plus mythiques de tout les temps. La totalité des suites en forme de bouses qui sont venus ternir l’image de Jason ne doit pas occulter la qualité d’un premier volet éprouvant- bien que rempli de message pudibonds cachés (comme par hasard, tout ceux qui baisent meurent et la seule chaste survit). Un personnage qui interroge sur la notion de monstre : jusqu’à quel point Jason peut-il être responsable de ses actes, lui qui a vécu comme une bête pendant des années ?

Son interprète : Ari Lehman, dans le premier volet.

Sa scène : Son apparition finale.

Le point culture : Peu de gens s’en souviennent, mais le véritable méchant du premier volet est Pamela Voorhes, la mère de Jason, désireuse de se venger de ceux qui ont permis la noyade de leur fils par leur négligence. Jason n’apparait qu’à la fin, lors d’un twist final tellement marquant qu’il a rendu le personnage légendaire.

29- Stansfield-Léon (1994).

« J’ai toujours adoré ces petits moments de calme avant la tempête. Ca me rappelle Beethoven»

Le personnage le plus dément et le plus génial jamais joué par l’immense Gary Oldman, c’est vous dire. Stansfield est à la police corrompu ce que Mozart est à la musique classique : une apothéose. Ce méchant a deux plaisirs : se droguer et tuer des gens, ce qu’il fait généralement dans cet ordre. Et en plus il sait déceler le mensonge en reniflant. La performance de Gary Oldman est époustouflante, l’acteur s’amusant visiblement à enchainer les répliques cultes. Un méchant sublime et jubilatoire, psychopathe, mauvais jusqu’à la moelle, comme le cinéma en a peu fait.

Son interprète : Gary Oldman.

Sa scène : la scène où Stansfield croque sa pilule avant d’entrer dans une folie meurtrière et de massacrer la famille de Mathilda est la plus marquante, mais impossible de ne pas évoquer la fameuse scène du « Bring me everyone ».

Le point culture : Stansfield, tout comme un autre méchant légendaire du cinéma, Alex DeLarge (Orange Mécanique) adore Beethoven. Décidément.

28- Patrick Bateman- American Psycho (2000).

Patrick Bateman est sans doute l’un des psychopathes les plus dérangeants du cinéma, en cela qu’il interroge au plus haut point notre société. Sorte de Jordan Belfort (Le Loup de Wall Street) croisé avec Jack Torrance de Shining, Bateman est un golden-boy à la réussite indécente, partageant ses temps libres entre le sexe et…le meurtre. Féroce dénonciation du sentiment d’impunité et de l’immoralité sous-entendu par la réussite capitaliste, American Psycho offre l’un de ses meilleurs rôles à Christian Bale. Ne vous fiez pas au jeu sombre et renfermé du comédien dans la plupart de ses films actuels. Le britannique, au cours d’un rôle resté légendaire, prouva en son temps qu’il n’était jamais aussi génial qu’en plein dérapage plus ou moins contrôlé.

Son interprète : Christian Bale.

Sa scène : La légendaire scène de la hache, devenu un même internet.

Le point culture : Dexter utilise le pseudonyme Patrick Bateman dans la première saison de la série.

27- Dracula- Dracula.

« Ecoutez les ces enfants de la nuit, écoutez leur musique… »

On touche ici à la quintessence du méchant. S’il n’est pas premier de ce top, Dracula n’en reste pas moins un personnage clé pour comprendre toute l’histoire des antagonistes du 7 ème art. Ce célébrissime vampire est le personnage ayant fait l’objet du plus grand nombre d’adaptations cinématographiques, devant Tarzan. Dracula, être intemporel dans tout les sens du terme, traverse les époques de cinéma, se réinventant à chaque fois pour être en accord avec son temps. Les Dracula légendaires sont légions au cinéma : le monstrueux Nosferatu, le fascinant Gary Oldman dans le film de Coppola, le terrifiant Christopher Lee et surtout Bela Lugosi, le meilleur Dracula de l’histoire. Séducteur éternel, parabole de la sexualité monstrueuse de l’homme et de la malédiction de l’immortalité, Dracula n’a pas finit de nous fasciner.

Son interprète : Bela Lugosi, Christopher Lee, Gary Oldman…

Sa scène : La rencontre avec Lugosi dans le film de 1931.

Le point culture : Lugosi, le plus célébre des Dracula, est un personnage du touchant Ed Wood de Tim Burton, sur le réalisateur raté éponyme.

26- Peter et Paul- Funny Games (1997).

Un constat s’impose : dans le genre psychopathe à visage humain, on n’a rarement fait mieux que Peter et Paul. Sortis de nulle part, ces deux jeunes gens décident, sans aucune autre raison que leur amusement personnel, de prendre toute une famille en otage. Le mal sans excuses, avec la tronche de deux enfants modèles, tout un concept. Haletant, dérangeant, oppressant, Funny Games de Michael Haneke est une expérience éprouvante, une plongée dans les abysses de l’âme humaine. Haneke, cinéaste de la joie.

Les interprètes : Arno Frisch et Frank Giering dans la version originale de 1997.

La scène : La scène du portable, où l’on commence à comprendre que sous leurs allures polis, Peter et Paul sont deux horribles pervers.

Le point culture : La version U.S est moins violente que l’originale qui avait été interdite au moins de 18 ans (Funny Game U.S n’est interdit « qu’ » au moins de 16 ans).

25- Harry Powell- la Nuit du Chasseur (1955).

Robert Mitchum, monstre sacré du cinéma, disait à propos de son jeu : « des expressions, j’en ai trois : regard à gauche, regard à droite et regard droit devant ». Il suffit de voir la Nuit du Chasseur pour se rendre compte à quel point ce constat est exagéré. Dans ce classique du film noir, le grand Mitchum est extraordinaire dans le rôle complexe et abject d’Harry Powell, le révérend qui menace deux enfants. Love, Hate, les deux mots écrits sur la main de Powell, inspiration géniale, rendent le personnage encore plus légendaire.

Son interprète : Robert Mitchum.

Sa scène : La scène aux allures de guerre eschatologique où Rachel Cooper, croyante modeste et Powell, le mal avec une robe de saint, chantent ensemble Leaning On the Everlasting Arm et où Michael Powell finit par oublier les paroles du chant religieux.

Le point culture : La Nuit du Chasseur est le film préféré de Robert Mitchum, parmi tous ceux qu’il a tourné.

Le reste du top :

150-126.

125-100.

99-75.

74-50.

licontinovich

Passionné par le ciné, tout simplement.

2 Comments

  1. Léon est un des seuls films où je ne parviens pas à me décider si je préfère le gentil ou le méchant XD

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